Notre perte dans ce combat a
été légère : nous n'avons eu que 57 hommes tués ou
blessés ; parmi ces derniers figurent 5 officiers : M. le
capitaine Ducrot, qui a eu la cuisse traversée d'une balle,
et MM. Renault, capitaine d'état-major ; Bonamy, chef
d'escadron d'artillerie ; Vidal , lieutenant d'artillerie ; de
Clonard, chef de bataillon au 13e léger, légèrement
blessés.
Cela est dû surtout à l'impétuosité et à
l'intelligence de l'exécution. La conduite de quelques
bataillons engagés a été au-dessus de tout éloge.
Le bataillon de zouaves, conduit par le colonel Ladmirault
et le commandant Espinasse, s'est montré digne de la
réputation de ce beau corps ; le bataillon des tirailleurs
indigènes, sous le commandant Vergé, a montré aussi
beaucoup de valeur ; il en est de même d'un bataillon du 58e,
commandé par le chef de bataillon Thierry, et du 6e
d'Orléans, aux ordres du capitaine Alix, et des deux
bataillons du 13e léger, commandés par le colonel Mollière.
J'ai aussi à me louer de l'artillerie, dirigée avec beaucoup
de vigueur par le général Lechesne, et particulièrement de
deux sections de carabines à tiges, conduites par le
capitaine Lamarque et le lieutenant Blot ; elles ont toujours
été avec les tirailleurs les plus avancés et ont fait
beaucoup de mal à l'ennemi.
J'aurais ici beaucoup trop de noms à citer d'officiers,
sous-officiers et soldats qui se sont distingués dans les
attaques successives de positions presque inexpugnables ; mais
je ne puis me dispenser de nommer ces messieurs :
|