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Mais à
l'intérieur du pays subsistaient des îlots réfractaires,
des massifs montagneux où les Berbères étaient
pratiquement indépendants. |
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L'ARMÉE ROMAINE |
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En Afrique comme ailleurs,
l'armée romaine comprenait deux éléments : la légion,
où ne servaient que des citoyens romains; des corps
auxiliaires où servaient les non-citoyens, qui en général
recevaient le droit de vote à leur libération, lorsque
vingt-cinq ans passés sous les drapeaux les avaient
romanisés. Pendant presque toute la durée de l'Empire, une
seule légion, la IIIe Augusta, garda l'Afrique ; elle
comptait environ 6 000 hommes; elle campait au premier
siècle à Tébessa, puis elle fut transportée à Lambèse,
dont le prétoire existe encore, très bien conservé; c'est
là que l'empereur Hadrien, lors de son voyage en Afrique en
128, vint en passer l'inspection et lui adressa un ordre du
jour dont une inscription nous a conservé le texte.
Beaucoup de vétérans s'établissaient dans le voisinage
des lieux où ils avaient tenu garnison; les empereurs leur
donnaient des terres et les exemptaient d'impôts à
condition que leurs fils s'enrôleraient à leur tour.
Timgad, fondée par Trajan non loin de Lambèse, Djemila (Cuicul),
créée par Nerva, sont des colonies de vétérans. Les
corps auxiliaires d'infanterie et de cavalerie, appelés
ailes, cohortes, comprenaient environ 6 000 indigènes. |
En cas de besoin,
on ordonnait aux chefs de tribus de fournir des contingents,
nous dirions aujourd'hui des goums; en Maurétanie, il n'y
avait que des corps auxiliaires et des milices locales.
Il est difficile d'évaluer le nombre d'hommes au moyen
desquels Rome tenait toute l'Afrique du Nord, mais il est
évident que ce nombre était très faible relativement à
l'étendue du pays; on ne peut guère l'estimer à plus
d'une trentaine de mille hommes. On mit de plus en plus à
contribution les régions romanisées de l'Afrique pour le
recrutement des troupes d'occupation. A partir d'Hadrien,
vers le milieu du deuxième siècle, la légion n'emprunta
plus guère qu'à l'Afrique les |
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