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d'une exécution
souvent médiocre, mais témoigne du désir des indigènes
de se confondre avec les Romains. Cependant l'assimilation
ne fut pas très profonde ; c'était surtout une brillante
façade, derrière laquelle subsistait le vieux fond
berbère et punique. |
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Les cultures dominantes étaient
les céréales et les arbres à fruits, olivier, vigne,
amandier, figuier. Les empereurs, préoccupés de
l'approvisionnement de Rome, favorisèrent et même
prescrivirent la culture du blé ; c'est ainsi que Domitien
interdit la création de nouveaux vignobles. La culture de
l'olivier prit une grande extension, comme en témoignent
les restes d'huileries et de moulins qu'on rencontre à
chaque pas dans les campagnes algériennes.
L'élevage
était également une des richesses de l'Afrique ancienne,
surtout l'élevage du cheval et du mouton ; le pays était
célèbre dans l'antiquité par ses races chevalines et
parmi les mosaïques qu'on y a trouvé, un grand nombre
représentent des chevaux.
Les Romains
exploitèrent quelques gisements de cuivre et de plomb
argentifère, ainsi que les marbres de Numidie, notamment
ceux du Filfila près de Philippeville.
Un bon réseau de
routes donna dans une certaine mesure à la Berbérie la
cohésion que la nature lui a refusée. |
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Les grandes
propriétés, les saltus, couvraient de vastes espaces et
tendaient à en absorber chaque jour de nouveaux. L'empereur
avait d'immenses domaines provenant soit de l'ancien
patrimoine des rois indigènes, soit des confiscations
faites sur les particuliers ; il les faisait administrer par
des intendants. Les citoyens romains seuls étaient
véritablement propriétaires du sol ; aux indigènes |
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