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  VUE GÉNÉRALE DE L'ALGÉRIE JUSQU'AU XVI SIÈCLE  
     
  
d'une exécution souvent médiocre, mais témoigne du désir des indigènes de se confondre avec les Romains. Cependant l'assimilation ne fut pas très profonde ; c'était surtout une brillante façade, derrière laquelle subsistait le vieux fond berbère et punique.
 
Les cultures dominantes étaient les céréales et les arbres à fruits, olivier, vigne, amandier, figuier. Les empereurs, préoccupés de l'approvisionnement de Rome, favorisèrent et même prescrivirent la culture du blé ; c'est ainsi que Domitien interdit la création de nouveaux vignobles. La culture de l'olivier prit une grande extension, comme en témoignent les restes d'huileries et de moulins qu'on rencontre à chaque pas dans les campagnes algériennes.
L'élevage était également une des richesses de l'Afrique ancienne, surtout l'élevage du cheval et du mouton ; le pays était célèbre dans l'antiquité par ses races chevalines et parmi les mosaïques qu'on y a trouvé, un grand nombre représentent des chevaux.
Les Romains exploitèrent quelques gisements de cuivre et de plomb argentifère, ainsi que les marbres de Numidie, notamment ceux du Filfila près de Philippeville.
Un bon réseau de routes donna dans une certaine mesure à la Berbérie la cohésion que la nature lui a refusée.
ARC DE TRIOMPHE DE DJEMILA.
 
Les grandes propriétés, les saltus, couvraient de vastes espaces et tendaient à en absorber chaque jour de nouveaux. L'empereur avait d'immenses domaines provenant soit de l'ancien patrimoine des rois indigènes, soit des confiscations faites sur les particuliers ; il les faisait administrer par des intendants. Les citoyens romains seuls étaient véritablement propriétaires du sol ; aux indigènes
 
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