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  VUE GÉNÉRALE DE L'ALGÉRIE JUSQU'AU XVI SIÈCLE  
     
  
on en laissait seulement la possession, moyennant un loyer annuel marquant qu'ils n'étaient que les fermiers de l'État, propriétaire du sol provincial. 
La main-d'œuvre agricole était fournie par les anciens habitants, petits propriétaires cultivant eux-mêmes leurs terres, colons partiaires dont la condition était très analogue à celle des métayers indigènes actuels, enfin ouvriers agricoles de condition libre ou servile. Il ne faut pas exagérer la richesse agricole de l'Afrique ancienne, si réelle qu'elle ait été, et il faut s'entendre sur le qualificatif de « grenier de Rome » qu'on lui a si souvent décerné. Le blé qu'elle fournissait à l'Italie et qui la faisait contribuer pour un tiers 
(1 800 000 hectolitres) à l'approvisionnement de Rome, les deux autres tiers étant fournis par la Sicile et l'Égypte, n'était pas précisément le produit d'une exportation commerciale régulière : c'était une contribution en nature des tenanciers du domaine public, l'annone versée à titre d'impôt dans les greniers de l'État, en particulier à Rusicade (Philippeville), d'où les blés étaient transportés à Pouzzoles et à Ostie.
BASILIQUE DE TIPASA.

LA DÉCADENCE DE L'AFRIQUE ROMAINE

 
LE PRAETORIUM DE LAMBÈSE. L'Afrique pacifique et prospère, celle du deuxième siècle et du troisième siècle, s'est désorganisée dans les siècles suivants et l'empreinte romaine, qui semblait si puissante et si durable, s'est effacée sans laisser de traces.

Des troubles de tous genres éclatent et une anarchie sanglante commence l'agonie du grand État. Les Berbères, en particulier ceux de la Kabylie du Djurjura et des Babors, les Quinquegentiens et les Babares, profitent de ces désordres pour se révolter. L'insécurité règne ; les

 
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