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  LES DÉBUTS ET LES HÉSITATIONS (1830-1834).  
     
  

I

'EXPÉDITION d'Alger fut entreprise par le gouvernement de la Restauration, non pas, ainsi que le prétendirent les journaux de l'opposition, comme une manœuvre de politique intérieure commandée par les circonstances difficiles où se trouvait le ministère de Polignac, mais comme une mesure d'honneur et d'intérêt national, devant laquelle le gouvernement, qui avait tenté toutes les autres voies, ne pouvait plus reculer sans déserter ses devoirs.
 

L 'EXPÉDITION D'ALGER

 
C'est seulement au mois de janvier 1830 que la décision fut prise; il fallait faire de grands efforts pour être prêt à la bonne saison, c'est-à-dire au mois de mai ou de juin au plus tard. Trois commissions furent constituées, qui travaillèrent d'abord séparément, puis se réunirent sous la présidence du prince de Polignac et en présence du ministère tout entier. La réunion eut lieu dans le grand salon du ministère des Affaires étrangères, situé alors rue des Capucines, par une très froide journée de janvier. Une table immense occupait une grande partie de la pièce et empêchait les assistants de s'approcher de la cheminée; Polignac, aidé de quelques autres personnes, voulut reculer la table, qui, n'étant plus en équilibre, s'écroula avec fracas ; c'était un mauvais augure, cependant on la releva et la discussion commença. Le conseil, après une longue délibération, adopta le plan présenté par Dupetit-Thouars, que celui-ci avait exposé dans un lumineux rapport. Ce plan consistait à débarquer à Sidi-Ferruch et à s'emparer du Fort-l'Empereur, d'où on dominait la ville; les défenses de son front de mer, dans ces conditions, ne lui servaient à rien. Le général de Bourmont.
 
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