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  LES DÉBUTS ET LES HÉSITATIONS (1830-1834).  
     
  
Un arrêté du 1er septembre maintint auprès du gouverneur général un intendant civil, ayant les attributions d'un préfet et chargé en outre de l'instruction publique, de la colonisation, des travaux publics, de l'administration provinciale et municipale; deux sous-intendants étaient placés à Bône et à Oran, deux commissaires civils à Bougie et à Mostaganem.
L'ordonnance du 22 juillet 1834 spécifiait expressément que les possessions nouvelles seraient régies par des ordonnances royales et non par des lois. Le chef de l'État est pour l'Algérie législateur, comme le Parlement l'est pour la métropole; les dispositions réglementaires destinées à assurer l'application et l'exécution des ordonnances sont l'œuvre du gouverneur. Le régime des décrets, édicté en 1834, domine encore aujourd'hui toute la législation algérienne.
Une autre ordonnance du 19 août 1834, résultat des travaux de la Commission d'Afrique et en particulier du rapport de M. Laurence, pourvut à l'organisation de la justice. Trois tribunaux de première instance furent créés à Alger, Bône et Oran, et un tribunal supérieur à Alger, jouant le rôle de tribunal d'appel; pour les tribunaux de première instance, l'ordonnance appliquait le principe du juge unique; des assesseurs musulmans étaient attachés aux tribunaux français pour les assister dans les cas où des musulmans étaient en cause. Cette organisation subsista avec de légères modifications jusqu'en 1841.

La question de la conservation d'Alger était désormais réglée et l'occupation de l'ancienne Régence prenait un caractère de permanence qu'elle n'avait pas eu jusque-là.

 
CAVALIERS ARABES, dessin de Raffet, cul-de-lampe.
 
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