Page précédente HISTOIRE DES COLONIES FRANÇAISES - Tome2 - Retour page Table des matières ALGÉRIE - LIVRE II  - CHAP. II Page suivante
  L' OCCUPATION RESTREINTE (1834-1840).  
     
  
Et il renvoya le Juif avec une lettre annonçant qu'il se préparait au combat.
Il y avait 25 000 hommes à Alger et aux environs; on aurait pu défendre le territoire peu étendu que nous occupions, comme les colons le demandaient. Mais l'ordre fut donné d'évacuer les postes disséminés dans le Sahel et dans 'la Mitidja et de se replier sur Alger. C'était la ruine de tous les établissements européens, l'anéantissement de dix années d'efforts. 
LES MASSACRES DE LA MITIDJA (d'après une estampe populaire de l' époque). Le 20 novembre 1839, l'émir donna l'ordre à Ben-Allal et à Berkani d'envahir la Mitidja par l'Ouest et le Sud, pendant que Ben-Salem l'envahirait par l'Est.
 
Dès l'aube, de tous les points de l'horizon, Kabyles, Hadjoutes, réguliers d'Abd-el-Kader s'abattent sur la plaine comme une trombe. Les maisons brûlent, les meules sont incendiées, toute la Mitidja est en feu.

La plupart des Européens résistèrent avec une bravoure héroïque; tel le colon Pirette, qui lutta seul pendant toute une journée contre un millier d'ennemis; mais, n'étant pas secourus, ils périrent en se retirant non sans peine sur Alger.

Les Kabyles s'avancèrent jusqu'au Jardin d'Essai, pillant, massacrant, enlevant les troupeaux. L'épouvante succéda à la confiance; ce fut une panique générale et Alger même se crut menacée.

 
  209  
Page précédente Retour page Table des matières Page suivante