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Comme en 1830, comme en 1848,
les événements généraux de la politique française
allaient retentir d'une manière décisive sur l'évolution
de l'Algérie et l'orienter vers des voies nouvelles.
Trois questions principales s'étaient posées pendant le
Second Empire: celle du gouvernement militaire, celle du
régime financier et celle de la colonisation. Pour le
gouvernement militaire, personne ou presque personne ne vit
que la véritable solution était de donner à l'Algérie
une certaine dose d'autonomie et qu'il n'était pas possible
de l'administrer de Paris, quel que fût son chef, civil ou
militaire. La question de la propriété indigène et du
régime foncier avait été résolue entièrement en faveur
des indigènes par le sénatus-consulte de 1863, qui
enchaînait complètement l'avenir. Quant à la
colonisation, après s'être beaucoup ralentie de 1851 à
1864, elle s'était complètement arrêtée de 1864 à 1870
: arrêt volontaire, systématique et extrêmement
regrettable. |
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