Les Montagnes. - Le Djurdjura, vaste massif montagneux isolé dont la ligne imposante se développe de l'Ouest à l'Est et d'où émergent les grands sommets l'Haizer (2.193 m.) dont la base 1.500 est remarquable par la source abondante de l'oued Boghni, par des cèdres centenaires, par les tapis de pensées et de tulipes, par les phénomènes d'érosions circulaires appelées "marmites". Le pic de l'Akouker (2.305) ; le tamgout de Lella Khedidja (2.308) du nom d'une marbouta encore objet d'une vénération persistante. De l'Haizer, en suivant les crêtes, on peut gagner le pic de Galland (Tizi N'Cennad) (2.134 m.), le pic Pressoir (Tizi-Guessig 2.140 m.), le pic Ficheur (Djebel Taehgagalt 2.147 m.), le pic Frédéric Lung (Ras-Tamlouli, 2.164 m.).

Les Kabyles se rattachent aux habitants primitifs de l'Algérie, dénommés Berbères, soit 1 million de sujets en grande partie groupés dans les massifs montagneux du Djurdjura et de l'Aurès.

L'organisation sociale des Kabyles a, comme base, la famille, le hameau, le village avec son chef, l'amin, et la confédération, rapport étroit avec le " vicus " et la " civitas ". La véritable unité en pays kabyle est le taddert. Les différentes cellules de l'organisme, la famille (karrouba), le hameau (toufik), le village (taddert) se groupent dans la Confédération.

Dra-el-Mizan, Boghni, les Oulad Mechtras. - N'oublions pas sur l'autre versant une très belle excursion possible en automobile d'Alger par les Gorges de Palestro à Dra-el-Mizan, à Boghni et jusqu'aux Oulad Mechtras, dont les eaux abondantes, les orangeries, les petits moulins primitifs sont autant de tableaux d'une singulière originalité.