Dans un long entretien que j'eus
avec le supérieur de ce grand orphelinat, que je visitai dans
tous ses détails, le père m'avoua que la seule contrariété
qu'il eût eue cette année-là, c'était de manquer de faux
mécaniques, parce que, disait-il, la récolte de blé était
extraordinairement abondante, et vraiment il ne savait comment
s'y prendre pour la rentrer. Et c'est sur un sol qui, quatre
ans auparavant, ne produisait que des palmiers nains et de
mauvaises herbes!
J'ai déjà parlé du séminaire de
l'archevêque à Koubba, où une quarantaine de jeunes Arabes
les plus intelligents se préparent au sacerdoce, et feront
plus tard, on l'espère, d'excellents missionnaires
indigènes.
Il y a un autre grand séminaire
attenant à la maison de campagne de Monseigneur, de l'autre
côté d'Alger, au-dessus du faubourg Saint-Eugène. Il est
entouré d'un grand jardin, d'où l'on jouit d'une vue
splendide sur la Méditerranée. L'archevêque et les
séminaristes étaient absents lors de ma visite ; mais la
bonne vieille femme de charge de Monseigneur me conduisit dans
l'intérieur des bâtiments, où je remarquai un beau portrait
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