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du martyr Geronimo. Le séminaire est à deux pas de Notre-Dame d'Afrique, bel édifice surmonté de coupoles qui dominent toute la ville d'Alger. Ce sanctuaire est l'œuvre de Mgr Pavy.
 
Notre-Dame d'Afrique.
 

L'église est desservie par des religieux. Dans une petite chapelle contiguë, on vénère une image miraculeuse de la sainte Vierge, qui est couverte d'ex-voto et attire beaucoup de pèlerins. L'archevêque a fondé une messe à perpétuité, tous les samedis, pour le repos 

    

 

   
de l'âme de ceux qui ont péri sur mer, et dont les noms sont inscrits sur un registre spécial.

Non loin de là se trouve un autre orphelinat arabe, dirigé par des dames pieuses qui se consacrent à cette oeuvre sans porter le costume religieux, à peu près comme dans l'institution de Mlle de Tulière, à Londres. Elles ont également un ouvroir dans la ville, et les jeunes filles qui le fréquentent deviennent d'excellentes modistes et couturières.

Au moment de notre visite, le magnifique palais archiépiscopal avait été converti en ambulance pour les malades et les blessés, tandis que la grande cour et les galeries servaient d'asile à une foule compacte de garçons qu'instruisaient les frères de la Doctrine chrétienne : car maîtres et élèves venaient d'être chassés de leurs écoles par le soi-disant gouvernement libéral. C'était bien, en effet, la demeure du bon pasteur qui servait à abriter sous son toit les malades et les petits enfants de son troupeau.

Après avoir déjà tant parlé des orphelinats arabes, c'est à peine si j'ose dire quelques mots touchant les écoles et les autres institutions charitables d'Alger, de crainte de lasser la patience de mes lecteurs.

Les sœurs de charité de Saint-Vincent-de-Paul, sous la sœur Barbe, supérieure générale de l'Algérie, instruisent des milliers d'enfants ; elles ont même un hospice d'enfants trouvés, une pharmacie, une crèche, les hôpitaux civil et militaire, et toutes ces belles oeuvres de la charité catholique auxquelles elles consacrent leur vie, aussi bien dans les quartiers les plus sombres de Londres que sous les rayons brûlants du soleil d'Afrique.

Je trouvai ces bonnes sœurs plongées dans la douleur : le gouvernement révolutionnaire venait de fermer leurs écoles et de donner leurs belles classes à des institutrices laïques ; mais les 

 
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