A l'Exposition nationale d'Alger,
toutes les armes à feu, les poignards, les bijoux, les
outils, la poterie, la vannerie, ainsi que le drap, la toile
et autres étoffes, étaient le produit de l'industrie kabyle.
Ces gens-là me rappellent beaucoup le paysan russe, qui, lui
aussi, est laborieux, fort adroit à toutes sortes de
métiers, et ne se rebute jamais des obstacles qu'il
rencontre. Le Kabyle aime ses montagnes avec passion se montre
hospitalier et bienveillant à l'égard des étrangers, mais
il a cela de commun avec le Corse qu'il est très vindicatif
et jure une haine éternelle à quiconque l'a insulté ou
maltraité. Il est ordinairement monogame et aime beaucoup ses
enfants ; les femmes n'ont qu'une position très inférieure
chez eux. Ils n'habitent pas sous la tente mais se
construisent des huttes de terre et de chaume, de la forme
d'une meule de foin sphérique, le plus souvent sans toiture,
et ordinairement entourées d'un enclos servant à parquer
leur bétail et formé de claies de joncs ; ils protègent
aussi leurs champs de haies faites de ces mêmes |