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A partir de Beni-Aïcha on entre dans la Kabylie.
 
    

 

   
persévérante, adonnée à l'agriculture, promenant péniblement sa charrue sur le flanc de ces collines escarpées, dont elle ne laisse pas un demi-arpent inculte. Le Kabyle, avec sa tête nue et rasée, forme un contraste frappant avec l'Arabe, toujours soigneusement encapuchonné. Le premier mène aussi un genre de vie complètement différent : il est sobre, déteste la vie nomade, aime son foyer ; il est habitué aux travaux pénibles, et en même temps montre une adresse étonnante pour les arts industriels et les manufactures.
 
Poteries et vanneries kabyles.
 

A l'Exposition nationale d'Alger, toutes les armes à feu, les poignards, les bijoux, les outils, la poterie, la vannerie, ainsi que le drap, la toile et autres étoffes, étaient le produit de l'industrie kabyle. Ces gens-là me rappellent beaucoup le paysan russe, qui, lui aussi, est laborieux, fort adroit à toutes sortes de métiers, et ne se rebute jamais des obstacles qu'il rencontre. Le Kabyle aime ses montagnes avec passion se montre hospitalier et bienveillant à l'égard des étrangers, mais il a cela de commun avec le Corse qu'il est très vindicatif et jure une haine éternelle à quiconque l'a insulté ou maltraité. Il est ordinairement monogame et aime beaucoup ses enfants ; les femmes n'ont qu'une position très inférieure chez eux. Ils n'habitent pas sous la tente mais se construisent des huttes de terre et de chaume, de la forme d'une meule de foin sphérique, le plus souvent sans toiture, et ordinairement entourées d'un enclos servant à parquer leur bétail et formé de claies de joncs ; ils protègent aussi leurs champs de haies faites de ces mêmes 

 
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