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C'est la roche tarpéenne de Constantine.
 

Après avoir contemplé quelque temps ce ravin pittoresque, M. le préfet nous conduisit dans une délicieuse vallée par des bosquets d'orangers et de citronniers, jusqu'à un endroit d'où l'on a un très beau point de vue sur les cascades. Les chasseurs d'Afrique ont construit sur la hauteur un joli chalet. Bien n'est plus frappant que le contraste entre la gorge sauvage que nous venions de quitter et ce riant vallon, parsemé de vergers et de jardins, au fond duquel coule silencieusement un affluent du Rummel, à l'ombre de pêchers et d'amandiers en pleine fleur.

Il nous fallut remonter la côte pour rentrer en ville.

    

 

   
Nous fîmes un détour à gauche pour voir les cimetières français et arabe, entourés de haies de cactus et d'aloès fort bien tenues. Des fenêtres de notre hôtel il nous arrivait fréquemment de suivre des yeux les longs convois funèbres des Arabes, qui sortaient par la porte Bab-el-Oued. Ici on ne cloue pas les morts dans des cercueils ; on les dépose sur des civières recouvertes de drap vert plus ou moins richement brodé, selon le rang du défunt, et on les porte en terre en chantant tout bas d'une voix monotone.
 
Zouavs donnant la soupe.
 
En quittant les cimetières, la voiture nous conduisit prés du confluent du Rummel et du Bou-Merzoug, puis à un aqueduc romain dont il reste des portions parfaitement conservées : on y admire 
 
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