Le tombeau du saint, placé dans
une salle intérieure, est en bois sculpté, couvert de riches
tentures d'or et d'argent ; au-dessus se balancent des
bannières ornées d'inscriptions arabes, des oeufs
d'autruche, et l'on voit çà et là quelques flambeaux, qui
ne ressemblent pas mal à notre cierge pascal ; les portes et
le plafond sont couverts de fines sculptures, d'arabesques et
de caractères coufiques1. La lumière du jour ne
pénètre ici que par des espèces de meurtrières garnies de
vitraux de couleur ; des lanternes, des glaces et des images
sont accrochées sur les murs, un peu à la façon des ex-voto
dans les lieux de pèlerinages catholiques.
Par égard pour les sentiments de notre guide, nous nous
déchaussâmes en entrant ; mais il ne parut pas nous en
savoir gré le moins du monde. Il se prosternait sur le riche
tapis la face contre terre, et buvait de temps en temps de
l'eau du puits sacré,
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