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terriblement souffrir du froid et
de la chaleur : car leurs cellules sont sous les toits, et le
bâti ment est dépourvu de tout appareil de chauffage. Je
quittai Lambessa avec un profond sentiment de tristesse : j'y
avais vu tant de choses navrantes ! |
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Dès que je fus de retour à
Batna, je me rendis chez les sœurs de la Doctrine
chrétienne, qui y ont un fort bel établissement et plus de
deux cents élèves, tant externes que pensionnaires. |
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La supérieure, femme d'une
nature d'élite, a le don de communiquer sa piété éclairée
à toutes les personnes avec lesquelles elle se trouve en
contact. |
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Toutes les élèves qu'elle a
formées, ont un charme qui leur est propre, et je reconnus
que l'esprit de cette maison est encore meilleur que celui qui
règne d'ordinaire clans les maisons d'éducation. Cette
religieuse a cependant une très mauvaise santé, elle est
presque toujours souffrante, et elle habite ce misérable
village de Batna sans jouir d'aucune consolation temporelle ou
spirituelle. |
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Cet admirable renoncement
m'aidait à comprendre comment la grâce toute-puissante de
Dieu opère dans une âme vraiment sainte, en dehors des
canaux ordinaires par lesquels elle se communique. Une
personne moins aimante et moins énergique aurait probablement
succombé sous les épreuves et les difficultés multipliées
de sa position, tandis que cette sainte femme me disait
qu'elle avait toujours demandé dans ses prières de venir
travailler au salut des âmes en Afrique, et que, maintenant
que ses vœux |
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étaient réalisés, elle aurait
eu bien mauvaise grâce de se plaindre des souffrances et des
obstacles qu'elle rencontrait sur son chemin. |
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