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A notre retour à Guelma, nous visitâmes le grand marché arabe qui se tient près d'un théâtre antique, et nous remontâmes en diligence pour Bône, après avoir dit adieu à un petit marcassin apprivoisé, qui était couleur acajou et rayé de noir ; il savait boire du lait par le goulot d'une théière, et se considérait tout à fait comme un des nôtres : ce fut la seule connaissance que nous laissâmes à Guelma.

 

La route de Bône est très pittoresque : elle serpente jusqu'au sommet d'une colline très élevée, d'où l'on embrasse une vue magnifique des montagnes, de la plaine qu'arrose la Seybouse, du lac Fezzara, renommé pour ses oiseaux aquatiques.

 
 

En descendant vers la plage, nous traversâmes des jardins et des vergers, un pays riant et bien cultivé, chose rare en Algérie.

    

 

   
Un gourbi (route de Bône).
 

Bône est une petite ville très animée, assise au fond d'un golfe que protègent deux bras de terre s'avançant dans la mer et couronnés par l'ancienne citadelle : elle est ainsi protégée contre les vents qui soufflent avec violence dans ces parages, et ressemble à un petit Marseille, avec de belles montagnes sur l'arrière-plan. La vieille ville est assez bien conservée. L'antique Kasbah sert aujourd'hui de caserne ; on y monte par une route superbe, bordée d'arbres, d'aloès et de jardins, qui me rappelaient le chemin de la piazza del Popolo au mont Pincio à Rome. Bône possède un square ou grande place plantée d'arbres, avec un jardin, au milieu duquel jaillit l'inévitable fontaine de marbre blanc ;

 
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