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des caïds, qu'ils rendirent dès lors responsables de la soumission de leurs tribus respectives.
 
Soumission des derniers chefs arabes.
 
Le jour de leur investiture, ils reçoivent des Français chacun un burnous, ainsi que le sceau officiel ; en échange, ils sont tenus d'offrir un cheval pour la cavalerie, en gage de vasselage, au lieu de la somme d'argent autrefois exigée par l'émir. A côté du caïd, il y a d'autres fonctionnaires assez importants : le khalifa, chef indigène, soldé par la France ; l'agha, qui exerce des fonctions militaires, sous les ordres immédiats de l'officier d'état-major qui gouverne le cercle, et le cadi (juge), choisi parmi les thalebs (sages), qui remplit l'office de tuteur ecclésiastique des orphelins et des mineurs de chaque tribu. Tous ces fonctionnaires sont placés sous la surveillance des bureaux arabes, qui sont établis sur tous les points du pays ayant quelque importance stratégique. Le chef du bureau arabe est le seul intermédiaire entre les indigènes et le gouvernement français : il doit non seulement posséder parfaitement les dialectes arabe et kabyle du district où il est placé ; il faut encore qu'il ait une connaissance approfondie des mœurs, des coutumes, des usages religieux, en un mot, des traits 
    

 

   
caractéristiques de chaque tribu. Son office, qui est d'une haute importance, consiste à surveiller les caïds et autres fonctionnaires arabes, à gagner leur confiance, si c'est possible ; sinon, il doit avertir sur-le-champ le gouvernement français des intentions hostiles ou des complots dont il pourrait avoir connaissance. 
 
Un caïd montant une rue à Alger.
 
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