Toutes les ressources du pays ayant
été dûment considérées, il faut avouer que leur produit
est misérablement disproportionné à la défense, qui
comprend d'immenses établissements civils et militaires, les
constructions de villages, d'églises, d'écoles, de routes,
de ponts, enfin, de toutes les choses indispensables dans une
nouvelle colonie.
Le parti radical en Algérie se
donne le ton de se plaindre sans cesse et bien haut des
dépenses occasionnées par le régime militaire de la
colonie, et de lui attribuer le défaut de culture des terres
et tous les autres maux que les colons français déplorent
avec tant d'amertume. Quant à moi, je ne crois pas qu'il soit
possible de maintenir la paix dans le pays sans l'aide de la
force armée : car la nation arabe ne respecte aucunement la
puissance civile. Le comte Ernest de Stackelberg, dont j'ai
déjà cité l'excellent mémoire à propos des Kabyles,
écrit à ce sujet :
|