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   Actuellement, un projet de création d'un Bureau de Bien­faisance musulman à Frenda (Oran) est en instance.
Les ressources de ces établissements ont toujours été largement alimentées par des subventions provenant de la colonie.
C'est ainsi que, de 1858 à 1900 inclus, c'est-à-dire avant l'institution du budget spécial de l'Algérie, l'ensemble des subventions allouées aux bureaux de bienfaisance musul­mans, au cours de ces 33 années, s'est élevé à la somme de 2.947.300 francs.
Depuis 1901, les dépenses que s'est imposées la Colonie, pour venir en aide aux divers bureaux de Bienfaisance musulmans d'Algérie, sont les suivantes :
 
1901 .... 140.000 » 1911 .... 310.000 » 1921 ....    600.000 »
1902 .... 160.000 » 1912 .... 310.000 » 1922 .... 1.000.000 »
1903 .... 240.000 » 1913 .... 385.000 » 1923 ....    900.000 »
1904 .... 240.000 » 1914 .... 410.000 » 1924 ....    900.000 »
1905 .... 240.000 » 1915 .... 360.000 » 1925 ....    900.000 »
1906 .... 480.000 » 1916 .... 360.000 » 1926 ....    900.000 »
1907 .... 260.000 » 1917 .... 360.000 » 1927 .... 1.180.000 »
1908 .... 270.000 » 1918 .... 400.000 » 1928 .... 1.450.000 »
1909 .... 300.000 » 1919 .... 500.000 » 1929 .... 1.800.000 »
1910 .... 310.000 » 1920 .... 500.000 »
     
TOTAL .................................................................... 19.112.300 »


Le crédit inscrit au Budget (chapitre 7, section IV) pour l'attribution de subventions aux divers bureaux de Bienfaisance et la distribution de secours aux indigènes, qui était en 1916 de 360.000 francs, a été élevé en 1918 à 400.000 francs; en 1919 à 500.000 francs; en 1921 à 600.000 francs et en 1922 à 1.000.000. Il a été porté en 1927 à 1.180.000 francs et au budget de 1928 à 1.450.000 francs. Il a été augmenté à nouveau pour l'exercice 1929 et fixé à 1.800.000 francs, soit une majoration de 350.000 francs sur le crédit correspondant du budget de 1928. La prévision pour 1930 est de 1.950.000 francs.
L'institution des bureaux de bienfaisance musulmans, en Algérie, a définitivement fait ses preuves. En présence des résultats remarquables qu'elle a obtenus, l'Administration s'efforce de développer cette Oeuvre qui constitue, pour l'assistance publique des indigènes, un moyen d'action efficace et immédiat.

      

VERS LA TRANSFORMATION DE L'HABITAT INDIGÈNE

Le contact de notre civilisation a, peu à peu, amené les Arabes à renoncer totalement ou partiellement à leurs habitudes ancestrales de nomades pour devenir sédentaires et cette transformation de l'habitat indigène a tout récemment retenu, de façon spéciale, l'attention de M. Pierre Bordes, Gouverneur général, qui a saisi les Assemblées financières de la Colonie de la question, si importante pour l'avenir social, économique et politique dé l'Algérie.
On connaît les résultats obtenus par l'enquête sur l'habitation rurale effectuée en 1921 par M. Augustin Bernard; ils mettaient en lumière l'évolution et la régression du nomadisme aboutissant au remplacement de la tente par le gourbi et, quelquefois, la maison.
 
Ce progrès mérite d'être encouragé et hâté. Le programme, dont les grandes lignes ont été tracées, consiste à substituer au gourbi incommode, sans confort, souvent malsain, une petite maison où l'indigène, artisan ou fellah, bénéficiera de meilleures conditions de bien-être et d'hygiène. Ces constructions seront groupées en villages. La commune prendra généralement à sa charge les travaux de viabilité, de construction d'égout, d'adduction d'eau potable, etc...
 
Pour amorcer cette vaste entreprise dont la réalisation devra s'échelonner sur de nombreuses années, les Assemblées algériennes, que les créations utiles à la population musulmane n'ont jamais laissées indifférentes, ont inscrit au budget de 1930 un crédit global de 5 millions, qui doit permettre de construire, à titre d'expérience, quelques villages indigènes dans chacun des trois départements.

Les projets dès à présent établis sont les suivants :

 

Bordj-Ménaïel, 40 maisons ........ 

820.000 fr.

Staouéli, 33 maisons ............... 

400.000 -

Affreville, 20 maisons .............. 

240.000 -

Ténès, 70 maisons ................ 

700.000 -

Rhira, 8 maisons .................. 

100.000 -

Ajoutons que la Caisse de célébration du Centenaire vient d'accorder une subvention de 200.000 francs à la cité

 
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