Pages précédentes CAHIERS DU CENTENAIRE DE L'ALGÉRIE LIVRET 12 CARTES-INDEX
GLOSSAIRE - DOCUMENTS ANNEXES - RAPPORT GÉNÉRAL
Pages suivantes
- 61 - Table des matières - 62 -
   
   répandus; mais la compétence et le dévouement des collaborateurs, comme le zèle de l'imprimeur, ont triomphé de cette difficulté.
 
Douze cahiers, d'autre part, c'était bien peu pour une information suffisamment documentée sur l'Algérie.
 
La Commission est la première à y regretter maintes lacunes, qui ont été pour elle autant de sacrifices pénibles à consentir; elle a pourtant essayé de donner une vue d'ensemble : d'abord une histoire générale, jusqu'à nos jours, non seulement de l'Algérie côtière, mais encore de l'Algérie saharienne,
 
 - historique immédiatement suivi de l'exposé de la prodigieuse transformation qu'a apportée au pays un siècle de colonisation française,
 - et alors l'histoire des grands ouvriers, militaires ou civils, de cette transformation,
 - puis l'appel adressé aux curiosités d'intelligence ou de sensibilité par les richesses artistiques des âges algériens disparus ou par les merveilles d'une nature vivante, comme l'appel adressé aux activités productrices par le tableau des ressources économiques d'une terre féconde,
 - et tout naturellement, pour répondre à ces appels, les moyens fournis par les liaisons maritimes, terrestres, aériennes,
 - enfin ce diptyque, d'une part la vie indigène avec toutes ses traditions, que la France conquérante s'est donné comme premier devoir de respecter, d'autre part le bienfait français, légitimation fondamentale de la conquête, le bienfait français par lequel, depuis cent ans, et chaque jour encore, est rendue ou moins misérable ou plus prospère ou plus juste toute la vie indigène,
 - et si, pour que les lecteurs soient guidés dans cette petite encyclopédie algérienne avec son millier de pages et centaines de gravures. il est besoin de points de repère et de fils conducteurs, voici, pour couronner la collection, une série de cartes localisant les connaissances acquises, un glossaire expliquant les mots techniques, un classement des gravures remédiant à leur dispersion nécessaire et les ordonnant selon leur intérêt propre et les sujets qu'elles illustrent,
       un index aidant à retrouver et à grouper, sur chaque question ou chaque personnalité algériennes, tous les passages où elles ont pu être évoquées dans les onze cahiers précédents, si bien que la leçon de l'Algérie y prend toute son ordonnance et toute sa portée, et que l'instrument de vulgarisation se termine en instrument de travail.
 
Tant de grands savants se sont déjà consacrés à la France africaine que la Commission et ses collaborateurs ne pouvaient songer qu'à profiter modestement de leurs travaux, sans tenter des recherches scientifiques nouvelles.
Aussi les « Cahiers du Centenaire », sans ambition de vues originales, ont-ils seulement visé la sûreté de l'information, la clarté de l'exposition, les mérites d'une présentation attrayante, l'art de réunir sous le plus petit volume le maximum de matière et, autant que possible, toute la matière algérienne.
Il existe des collections plus savantes ou plus artistiques; il n'existait peut-être jusqu'à présent, sous une forme aussi maniable, aucun ensemble de documentation algérienne qui, dans sa modestie vulgarisatrice, fût aussi complet, aussi ordonné, aussi pratique.
 
La Commission n'avait plus qu'à faire rendre à ce moyen de propagande tout ce qu'il pouvait donner. D'abord, il lui est apparu que les Cahiers devaient être l'instrument essentiel de son action, soit parce que seuls ils ne faisaient pas double emploi avec les autres moyens de propagande déjà largement employés à l'occasion du Centenaire, soit parce que seuls aussi ils rendaient faciles et pratiques les collaborations indispensables, collaborations qui, en particulier, dans les divers départements ministériels, se sont immédiatement offertes si empressées que la propagande a pu être vraiment nationale.
 
On nous disait : « Nous avons pour le Centenaire de l'Algérie des propagandistes à votre disposition. Fournissez-leur seulement les moyens de nourrir leur propagande.»
 
Pages précédentes   Table des matières   Pages suivantes