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I |
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ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
ET
PRIMAIRE SUPÉRIEUR |
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La plus grande
partie des rapports a pour auteurs des maîtres de
l'Enseignement primaire supérieur : professeurs d'Écoles
primaires supérieures ou d'Écoles normales. Les instituteurs
et les institutrices ont donc hésité, et finalement renoncé
à solliciter une bourse qu'ils auraient certainement
obtenue, toutes les demandes ayant été examinées avec
bienveillance, et le Comité, comme l'Administration de
l'Instruction publique, ayant eu le désir très légitime de
donner au plus grand nombre possible de maîtres de notre
enseignement élémentaire cette vision de l'Algérie afin
qu'ils la fassent passer devant les yeux de leurs élèves.
Cette
regrettable abstention s'explique à la fois par la modestie
exagérée des instituteurs (1) et sans doute |
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(1) Elle s'explique peut-être
aussi par le fait que la circulaire proposant les bourses a
dû leur parvenir par la voie des Bulletins départementaux et
les a touchés par suite un peu plus tard. (Note du Comité.) |
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par
l'insuffisance de leurs ressources pécuniaires qui les a
empêchés d'envisager un voyage assez coûteux, malgré l'aide
offerte.
La timidité que nous déplorons a été bien évoquée par un
instituteur boursier, M. Chabridon, qui a su la vaincre
personnellement, mais qui, ayant rencontré en Algérie
presque exclusivement des collègues appartenant aux degrés
supérieurs de l'enseignement, note dans son rapport : ils
sont « tous plus qualifiés que moi pour montrer dans leurs
rapports ou les charmes de l'Algérie, ou les belles
manifestations de notre effort colonisateur dont les effets
en maints endroits m'ont paru si heureux » —
Quelle erreur ! Les comptes rendus faits par les membres de
l'enseignement élémentaire sont parmi les plus intéressants,
quelques-uns même sont des travaux d'un vif intérêt
scientifique ou littéraire. Du reste, il ne s'agissait pas
de rapporter d'Algérie des pages définitives, mais des
impressions justes destinées à vivifier l'enseignement
ultérieur des voyageurs. Et quant aux difficultés
financières, ce sont les plus modestes Universitaires qui
les ont apparemment les mieux résolues puisqu'ils ont fait
les plus beaux voyages !... |
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Avant
d'analyser les travaux qui nous ont été communiqués, qu'il
nous soit permis de louer le soin qui a été apporté à leur
rédaction et souvent même à leur présentation. Quelques-uns,
en particulier ceux de Mlle Savignat, professeur à l'École
supérieure de garçons de Saint-Léonard (Haute-Vienne), de
Mlle Montigaud, professeur à l'École primaire supérieure de
jeunes filles de Talence (Gironde), de M. Dès, professeur à
l'École |
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