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primaire
supérieure de Saint-Aignan (Loir-et-Cher), de Melle Baudoin,
professeur adjoint à l'École primaire supérieure de Gourdon
(Lot), sont accompagnés d'excellentes photographies. Melle
Jean a encarté le sien dans une couverture décorée d'une
aquarelle (1). Un professeur adjoint de l'École primaire
supérieure de Thaon, M. Aumégeas, a édité une brochure
dédiée aux membres de l'Enseignement primaire :
L'évolution économique de l'Algérie. D'autres ont été
visités, au retour, par la Muse de l'Afrique du Nord.
Manifestations diverses d'un bel enthousiasme.
Déterminons d'abord, en faisant une moyenne, ce qu'ont vu
nos voyageurs. Tous, ou presque, ont visité Alger, Oran,
Constantine et le Tell. Cela représente un honnête voyage et
une bonne utilisation de la Bourse que le Comité avait, à
juste titre, modestement remplie (2.000 francs), afin de
disperser davantage la précieuse manne. Mais beaucoup
d'autres ont résolument vidé leur bas de laine pour
augmenter le viatique. Ils ont sacrifié leur goût du
confortable et pris monture modeste pour aller plus loin.
Ils sont restés un mois, plus même, dans notre grande France
de l'Afrique du Nord. Encore se plaignent-ils, avec mesure,
d'avoir été prévenus trop tard, fin août seulement, dans
certaines Académies. Ils ont donc poussé jusqu'à Biskra,
même jusqu'à Touggourt, ou bien ont pénétré dans le
Sud-Oranais, ils ont parcouru la Grande et la Petite
Kabylie, et ils ont eu ainsi une vision assez complète de
l'Algérie. Essayons maintenant de déterminer ce qui, dans ce
voyage, court ou prolongé, a surtout intéressé nos
missionnaires, en quoi les idées qu'ils avaient emportées
ont été modifiées :
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(1) L'aquarelle et les
photographies qui illustrent ces pages sont extraites des
rapports des boursiers. |
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a)Le pays d'abord |
Tous les
boursiers, ou presque, avaient lu les descriptions
enthousiastes d'Alger, d'Oran, de Constantine que donnent
les manuels de géographie, admiré les photographies du
Défilé des Portes de Fer, ou du Ravin des Singes, voire de
quelque village kabyle ou d'une oasis heureuse. Ils se
faisaient donc de l'Algérie une idée très favorable,
s'attendant à trouver partout des sites pittoresques, ou des
champs bien cultivés près de villages d'un exotisme de bon
ton. Aussi peut-on « noter souvent « quelque déception en
présence de l'aridité générale des paysages
nord-africains... le pays nous a déçu.
« Pour quelques centaines d'hectares fertiles, que
d'étendues désertiques ; que de rocs à nu, arides et brûlés.
« La nature algérienne — est-ce la faute du moment (?), « —
nous a semblé avare de richesses et d'aptitudes agricoles,
pour tout dire d'un mot, hostile », écrit M. Monlau,
professeur à l'École primaire supérieure d'Oloron, qui
pourtant a été séduit par le pittoresque de la vie indigène
et en parle en poète. Mais beaucoup ont compris l'âpre
grandeur de ces sites et apprécié leur tristesse. Du reste,
tous notent le contraste existant entre les parties
cultivées et les étendues stériles ou laissées en jachère.
La Mitidja et ses riches villages, ses champs prospères, ses
vignes leur ont donné une grande idée de l'oeuvre française
de colonisation. Beaucoup s'attardent à décrire le charme de
Blida, la ville des roses, de Bouffarik et de ses orangers,
la fertilité de certaines régions de l'Oranais,
l'agriculture tenace de la Kabylie.
La magie des pays du soleil ne les a pas laissés
indifférents : « Ce que le Français du Nord ne peut imaginer
avant de l'avoir vue, c'est la couleur des paysages Ici,
le soleil et la sécheresse marquent le sol d'une « forte
empreinte et le font très différent de |
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