Figuiers, Abricotiers
Le figuier est un arbre important. En Algérie on évalue à 4
millions le nombre des arbres en rapport. L'Algérie exportait en
1906 environ 80.000 quintaux de figues sèches; 120.000 quintaux en
1924.
C'est une culture exclusivement indigène, kabyle, par des
procédés antiques.
L'abricotier, autre culture indigène, donne de très beaux
résultats. C'est tout à fait un arbre Maugrebin. Il aurait un
avenir intéressant d'exportation si on avait organisé le séchage
des fruits comme on l'a fait en Californie.
« Aurait un avenir » cela est vrai des abricotiers, et encore bien
davantage des figuiers. La figue Kabyle chez les épiciers est bien
loin de concurrencer la figue de Smyrne.
Toutes ces vieilles cultures indigènes, cultures alimentaires,
n'ont pas pris de développement sérieux, parce qu'elles n'ont pas
intéressé vivement l'Européen. Le colon a été attiré par les
cultures d'exportation, cultures riches, et là il a été le
créateur.
Le Tabac
Dans la catégorie des cultures industrielles le colon a
multiplié des tentatives. On a fait beaucoup de géranium à un
moment donné lorsque les prix de l'essence étaient
rémunérateurs.
C'est le tabac surtout qui a obtenu un succès durable. L'Algérie
turque cultivait un peu de tabac, qui rappelait les tabacs du
Levant. Cette culture est morte. Elle n 'étai-, pas rémunératrice
à cause de l'exiguïté des feuilles. Avec des espèces introduites
d'Amérique on a créé un type algérien de tabac.
En 1878, 2..500 hectares : en 1924, 22.300 hectares.
En 1878, 45.000 quintaux : en 1924, 175.000 quintaux. Le monopole
dé fabrication n'existe pas au Maghreb; l'Algérie, la Tunisie et
le Maroc fument leur propre tabac et ce tabac fabriqué s'exporte
dans une mesure et par exemple en Belgique. La régie française
s'approvisionne au Maghreb. Depuis la guerre et le change elle tend
à s'approvisionner davantage. Elle achetait avant la guerre 20.000
quintaux. En 1926, 60.000. Parmi les colonies françaises l'Algérie
est de beaucoup le plus gros fournisseur de la Régie.
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