Surexcitée par des gains énormes, et non plus du tout par des primes
officielles, l'initiative privée a fait boule de neige. Le boom du coton,
avec le petit boom des dattes, a été le grand événement agricole
d'après-guerre.
La production de 250 à 500 quintaux (de 1917 à 1920) a passé dans les
années suivantes à 1.500 et même 2.500 quintaux.
En Tunisie, la culture du cotonnier, qui n'occupait que 30 hectares en 1924, a
porté sur plus de 250 hectares en 1925. Les résultats obtenus sont très
satisfaisants.
Le Maroc se prépare à suivre l'exemple.
Il y a là quelque chose qui naît, et la partie pourrait bien être gagnée.
Il se forme des spécialistes, une technique adaptée au pays. Il est
établi d'ores et déjà que le Maghreb peut produire, dans de bonnes
conditions, des cotons qui supportent facilement non seulement la
comparaison, mais la concurrence, des cotons américains et égyptiens. Ce
qu'on ne peut pas savoir, c'est dans quelle
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