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Industries proprement dites

Dans l'énumération des richesses minières de l'Algérie on n'a pas fait figurer les combustibles minéraux, parce que malheureusement, ils n'existent pas. Il y a des indices, vies espoirs. Et par exemple, une petite mine de houille à Kénadza, à l'orée du Sahara, sur la frontière algéro­marocaine.

Dans la même région Algéro-Marocaine, à l'ouest d'Oudjda, on a signalé récemment un autre gisement de houille; mais sur l'importance duquel on n'est pas fixé.

Des forages de pétrole ont été entrepris en Oranie (voisinage de Relizane) et au Maroc (voisinage de Petitjean) c'est-à-dire dans la zone des argiles miocènes, et de la nappe riffaine. Ces forages n'ont pas abouti jusqu'ici à des résultats sérieux, non plus que les forages dans le Nord de la Tunisie.

Si des amas importants de combustibles minéraux se révélaient au Maghreb, toute l'orientation économique se trouverait bouleversée. Pour le moment il faut se borner à dresser un procès-verbal de carence.

Comme d'autre part, les oueds nord-africains, en Algérie surtout, ne sont assurément pas des réserves de houille blanche, les sources d'énergie font défaut.

La grande industrie n'a donc pas pu se développer.

Cependant, aux combustibles minéraux près, les incita­tions au développement industriel ne manquent pas. Les matières premières sont là : la main-d'œuvre est inexperte mais bon marché : il est facile de se procurer par mer de la houille anglaise.

Une petite industrie est donc née. En Algérie, comme dans les colonies anglaises, la guerre et l'après-guerre ont notablement accéléré le mouvement. Quelques chiffres donnent une idée de la progression.

En 1901 le nombre des établissements industriels était de 10.327. En 1924 de 20.540. En 1901 le nombre des ouvriers d'industrie était de 42.928. En 1924 de 110.230. L'importance industrielle de l'Algérie a plus que doublé depuis une trentaine d'années.

La plupart des industries existantes tournent, bien entendu, autour de la production agricole.

Industries des vins assurément, en première ligne.

      

Industrie importante du crin végétal.
Industrie importante du tabac et des allumettes, parce que l'Algérie, totalement libérée de la Régie Française, a la libre fabrication.
Ce sont là les industries largement exportatrices. 6.000.000 d'hectos de vins.

60.000 tonnes de crin végétal.

8.000 quintaux d'allumettes qui vont surtout au Maroc.

Et 50.000 quintaux de tabac fabriqué, sans parler de 80.000 quintaux de tabac en feuilles.

 
Fig. 20 - UNE DISTILLERIE DE GÉRANIUMS
D'autres industries alimentent une petite exportation. 19 distilleries exportent 1.500 quintaux de parfumerie. Les fabriques de conserves végétales exportent de 16 à 19.000 quintaux de légumes conservés ou desséchés, d'olives, etc...

Les fabriques d'huiles d'olives exportent de 120 à 130.000 quintaux, mais cette exportation est compensée par une importation au moins équivalente.

D'autres industries alimentaires travaillent surtout pour le marché local. En première ligne les minoteries et les fabriques de pâtes alimentaires qui nourrissent tout le pays.
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