a orienté l'Algérie vers la métallurgie, dans une certaine mesure. Six
établissements produisent 3 à 4.000T de charpentes métalliques diverses.
L'Algérie s'est mise aussi à la manufacture des outils agricoles, charrues,
etc... Mais là elle est encore extrêmement loin de suffire à ses besoins.
Il y a des imprimeries-papeteries.
On fait de la céramique, des tapis, un peu de tissage; on travaille le bois,
le cuir. Il y a là de vieilles industries indigènes qu'on cherche à
revivifier et à moderniser.
Tout cela est encore un simple début.
Deux exemples peuvent faire sentir l'importance de , la marge qui resterait à
remplir.
Dans ce pays qui est le grand producteur d'alfa de la planète, on n'a pas
encore trouvé le moyen d'en faire du papier, ni même de la pâte à papier.
Dans le pays du liège on fabrique peu de bouchons, et encore moins de
linoléum.
Il ne faudrait pas trop reprocher à l'Algérie le retard de son
développement industriel. Il lui est commun avec tous les pays neufs.
L'industrie dans les pays neufs prend son essor en dernier lieu.
Après tout si on se reporte à la situation en 1830, la transformation, même
sur le terrain industriel, est prodigieuse.
Tourisme
Une industrie tout à fait particulière est l'industrie touristique. Elle a
pris un développement important, peut-être pas tout le développement qu'on
aurait pu escompter dans un pays d'hiver ensoleillé.
Il est évident par exemple que le Caire est un centre d'hivernage plus
important qu'Alger ou Biskra, et bien mieux outillé.
Le développement a été entravé par l'indifférence de la métropole :
c'était le touriste français dont il eût été naturel d'attendre qu'il
montrât le chemin aux touristes internationaux. La lésinerie
traditionnelle du Français en affaires a enrayé l'organisation de la
réclame et celle des grands hôtels.
Depuis la guerre, c'est-à-dire depuis l'extension de la circulation
automobile, des progrès ont été faits. L'industrie
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