CHAPITRE VI
ÉVOLUTION DU COMMERCE
L'Outillage
On a parlé de l'Algérie comme si elle avait poussé
spontanément, tumultueusement. Et c'est bien ce qu'elle a fait, en
effet, comme tous les êtres vivants et vivaces.
Elle a poussé comme un arbre. Mais il serait injuste d'oublier les
soins du jardinier.
On a déjà signalé en passant combien les efforts du Gouvernement
général ont été somme toute efficaces en matière de
colonisation (système des villages de colonisation) ; c'est-à-dire
un point tout à fait essentiel.
Dans le maniement des indigènes le réalisme prudent du
Gouvernement général s'est parfaitement concilié avec une
philanthropie active (oeuvres d'assistance, oeuvre scolaire).
A la transformation économique de l'Algérie le Gouvernement
général a certainement pris sa part considérable.
Sur le terrain domanial il est intervenu directement. On a noté l'œuvre
efficace du service forestier depuis 1892. Il faut noter le soin
qu'a pris le service de l'agriculture de préparer et d'éclairer le
terrain avec des organisations scolaires et scientifiques.
Il a créé l'École d'Agriculture de Maison-Carrée, qui rend de
grands services, en formant aux méthodes nécessairement
particulières de l'agriculture africaine des jeunes gens, futurs
colons, qui sont souvent de jeunes métropolitains fraîchement
immigrés.
Il a parsemé l'Algérie, surtout dans le sud, de jardins botaniques
d'expérimentation, qui fournissent aux colons une documentation sur
les possibilités de cultures nouvelles.
La bergerie modèle de Tadmyt, destinée à agir par
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