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par un boulet turc, et le général Perrégaux mortellement blessé
par une balle, il était à leurs côtés et eut sa capote trouée
par les balles; ce fut lui qui, commandant du siège, lança le
lendemain les trois colonnes d'assaut commandées par La Moricière,
Combe et Corbin, qui s'emparèrent de la ville.
Alors que, le 16 octobre, il passait une revue, arriva le prince de
Joinville, qui avait touché à Bône, et avait demandé au
commandant de l'Hercule l'autorisation de se joindre à une colonne
de secours en marche vers Constantine. Il arrivait trop tard pour
assister à l'assaut; mais il revint du moins avec la colonne, où
Nemours commandait l'arrière-garde, et où tous deux montrèrent la
plus touchante sollicitude pour lés malheureux qui tombaient
atteints du choléra. Le duc de Nemours fit le 3 novembre ses adieux
à sa brigade, après avoir fait citer à l'ordre, parmi d'autres,
quatre officiers qui devaient devenir maréchaux de France :
Canrobert, Mac-Mahon, Saint-Arnaud et Niel. II fut lui-même nommé lieutenant général.
Tandis qu'il rentrait en France, Joinville voguait vers le Brésil.
C'est lui qui devait quelques années plus tard, en 1844, au moment
où Bugeaud attaquait le Maroc par terre et remportait la victoire
dé l'Isly, aller avec une escadre bombarder les batteries de Tanger
lé 6 août et le port de Mogador le 15 août.
Lorsque Bugeaud eût été nommé gouverneur de l'Algérie en
février 1841, le duc de Nemours vint pour la troisième fois en
Algérie, afin de participer aux opérations contre Abd el Kader.
Débarqué à Alger au début d'avril, il mena d'abord, avec
Bugeaud, des convois de ravitaillement à Médéa et Miliana, et
mérita cette citation : " En toute circonstance, pourrait
servir d'exemple à l'armée pour la discipline comme pour le
courage; a chargé, le 3 mai, à la tête de deux bataillons et a
bien vite mis en fuite les Kabyles qui se trouvaient devant lui
"
Il accompagna ensuite Bugeaud dans la province d'Oran, et y prit,
sous ses ordres, le commandement d'une division, dans la colonne qui
alla détruire Tagdempt, place d'approvisionnement d'Abd el Kader,
et occuper Mascara, son ancienne capitale. Lorsqu'il se réembarqua
pour la France le 3 juin, il fut salué par un ordre dé la colonne
expéditionnaire dans lequel Bugeaud s'exprimait ainsi : "
L'armée a déjà appris à connaître |
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LE DUC DE NEMOURS
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