|
L'OEUVRE FRANÇAISE ET LES ARTS MINEURS
LES ARTS MINEURS
L'action de la France, depuis 1830, s'est traduite sous une
double modalité : évocation et résurrection du passé; création
d'une architecture franco-musulmane qui modernise les thèmes de
l'art maghrébin.
Inventaire des ruines, consolidation et restauration des
|
|
|
|
monuments mutilés, missions
d'études confiées à des savants, bourses annuelles pour
l'étude de l'Espagne musulmane, oeuvre considérable qui
appelle immédiatement trois noms: MM. Gsell, Albertini et G.
Marçais. MM. Gsell et Albertini pour l'antiquité africaine,
M. Marçais pour l'art musulman d'Occident. L'école
algérienne, groupée autour de ces Maîtres, a rendu à
l'histoire et à l'archéologie d'incomparables services.
L'élaboration d'un style algérien est plus malaisée: notre
vie haletante s'accommode mal des rues étroites, des maisons
à encorbellements, des longues pièces sans fenêtres, de la
décoration sur plâtre que les soins domestiques |
 |
entretiennent difficilement. Et il faut éviter
l'anachronisme, la mauvaise orthographe architecturale, la
faute de goût qui, sur une pente du Sahel, construit un
château de Chambord. La voie a été ouverte avec l'Hôtel
des Postes (fig. 64), la Préfecture d'Alger (fig. 65), les
médersas d'Alger et de Tlemcen, la gare d'Oran, etc. C'est
une renaissance du Maghreb hispanisé et de l'Algérie turque.
L'architecture privée, depuis une vingtaine d'années, a
multiplié ces exemples. Les villas d'El-Biar, de " style
algérien ", entre les oliviers et les aloès, sourient
de leurs arcs épanouis, de leurs faïences légères. Leur
geste nonchalant vous accueille. |
|
|