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épisodes de l'histoire de Pélops et d'Oenomaus, Castor et Pollux,
sur deux sarcophages de Tipaza.
Mais c'est surtout Cherchell qui fut et resta longtemps la
métropole de la statuaire.
Juba II, malgré quelques ridicules, garde dans l'histoire africaine
une figure pittoresque. Descendant d'une vieille dynastie locale,
élevé à Rome, il régna à Caesarea de |
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académie où fréquentèrent des
artistes de tout le bassin méditerranéen, un foyer
d'atticisme qui rayonna largement sur l'Afrique. Des
sculpteurs habiles vinrent à Cherchell Ils assouplirent les
marbres numides dans la noble eurythmie de l'art grec. Et quel
éclectisme d'inspiration! Ce fut une technique variée,
dédaigneuse de la formule unique. Caesarea eut des disciples
de Phidias, de Praxitèle, de Polyclète, de l'école de
Pergame, des mièvres Alexandrins. Manque d'originalité ?
Soit. Le puriste, ici encore, ne trouve que de bons élèves,
des " accessits " sans flamme personnelle. Mais leur
ciseau a restitué, après les siècles, la facture éternelle
des Maîtres. Ces artistes ingénieux de Caesarea
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25 avant J.-C. jusqu'en 22 ou 23 de notre ère. Il fut un polygraphe
en somme très distingué, " un royal touche à tout ",
dit M. Gsell, et, croyons-en Plutarque, " le meilleur historien
qu'il y ait eu parmi les rois ". Histoire naturelle, médecine,
géographie, grammaire, peinture, poésie, rien n'échappa au zèle
de cet effrayant compilateur. Certes, ses recherches furent
confuses, plus appliquées que déliées. Elles aboutirent à une
pesante érudition où l'ingénieuse mise en oeuvre du savoir reste
rudimentaire. Mais Juba II est intéressant par son philhellénisme.
Ne raillons pas ce fort en thème grec : grâce à lui, l'Afrique
s'est amollie aux souffles de l'Hellade.
Caesarea, à partir du règne de Juba II, devint une |