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des fonds de cuvette, d'où ils ne sortent plus. Ils forment des
lacs temporaires qui disparaissent pendant l'été, laissant à
découvert des fondrières où il est imprudent de s'engager, si
l'on ne connaît pas parfaitement les pistes qui permettent de les
traverser. |
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Dans le Tell, c'est-à-dire au bord même ou à proximité de la mer, le
climat est tempéré et rappelle beaucoup celui de la Côte d'Azur française,
tout en étant sensiblement plus doux. Pendant l'hiver, il est
particulièrement agréable. La neige est tellement rare que l'on peut dire
qu'elle ne se montre presque jamais, à peine une fois tous les vingt-cinq
ans. Pendant l'été, la température n'est jamais très élevée; elle se
tient aux environs de 31 à 32 degrés centigrades. Mais, sur toute la côte,
il règne une humidité qui, à la longue, peut devenir gênante.
Le climat des Hauts-Plateaux est beaucoup plus rude. Il y fait froid l'hiver
et il y tombe parfois des quantités importantes de neige. En revanche, il y
fait chaud l'été. La température est plus élevée que dans le Sahel; mais,
en général, les nuits sont fraîches; de plus, l'air est très sec, ce qui
permet aux habitants de supporter facilement la chaleur.
Dans l'Atlas, le climat est le climat normal des pays de montagnes. L'hiver,
les sommets sont couverts d'une épaisse couche de neige. Mais on n'y trouve
ni glaciers, ni neiges éternelles. En été, la température y est très
agréable parce que les nuits sont toujours très fraîches. Il est donc
facile d'organiser, en Algérie, des stations climatériques d'été. Il en
existe déjà, notamment à Bugeaud, près de Bône, à Chréa, près de
Blida, dans le Djurdjura, à Tikjeda, etc...
Enfin, dans le Sahara, on trouve des températures extrêmes. Pendant l'hiver,
les nuits sont froides. Il y gèle fréquemment à - 6 ou - 8 degrés
centigrades, alors que, au plein soleil de midi, le thermomètre monte aux
environs de + 250 centigrades. L'écart entre la température minima aie la
nuit et la température maxima du jour atteint et dépasse parfois 30 degrés.
En été, à El Oued, on voit des températures de + 54° à l'ombre, tandis
que, la nuit, le thermomètre redescend à + 30°.
Un phénomène assez fréquent et qui contribue à élever la température, de
façon souvent excessive, c'est le " siroco ". Le siroco est un vent
violent venant du Sud. Il est extrêmement chaud et sec. Il est, le plus
souvent, chargé de particules de sable extrêmement ténues, qui pénètrent
partout, même dans les boîtiers de montre les mieux fermés. Il se produit
en toute saison, mais il est beaucoup plus fréquent pendant le printemps,
l'été et l'automne que pendant l'hiver. Ce vent dessèche la végétation et
fatigue les hommes et les animaux lorsqu'il se prolonge.
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Les cours d'eau qui descendent sur le versant méridional de l'Atlas
Saharien, vont se perdre dans les sables du désert, après avoir
sommeillé dans des chotts d'une importance souvent considérable
(chott Melghir, etc ... ). Une fois sous le sable, toutes é es eaux
d'infiltration se réunissent pour constituer un véritable réseau
de rivières souterraines, qui sillonnent le Sahara. Le principal de
ces cours 'd'eau souterrains est l'Igharghar, qui alimente les puits
artésiens de l'Oued R'hir et fait vivre des millions de palmiers,
dans
' une région, jusqu'ici, impropre à toute espèce de culture.
C'est également aux eaux d'infiltration de l'Aurès qu'il faut
attribuer l'existence du fameux puits artésien de Tolga.
IV. - Climat
Étant donné les diversités des zones qui constituent
l'Algérie, leur différence d'altitude, leur proximité plus ou
moins grande de la mer ou de l'Équateur, il est bien évident que
le climat doit varier selon les régions considérées. |