Pages précédentes CAHIERS DU CENTENAIRE DE L'ALGÉRIE LIVRET 7 L'ALGÉRIE TOURISTIQUE Pages suivantes
- 36 - Table des matières - 37 -
   
   poussent, en abondance, les champignons les plus divers; il constitue un centre d'estivage particulièrement recommandable et peut abriter, en sus des gérants, une dizaine de personnes. Enfin, un troisième refuge est en construction dans la partie occidentale du massif, il est placé sur le versant Nord, aux bords mêmes du Lac d'Agoulmine.
 
      

offrent, aux touristes, des points de vue, qui ne sont inférieurs en rien aux sites si vantés des fameuses routes des Alpes ou des Pyrénées.
 
b) Massif de l'Ouarsenis. - L'Ouarsenis est un important massif montagneux qui se dresse au Sud de la . vallée du Chélif, au Sud-Sud-Est d'Orléansville et à environ 80 kilomètres de la Méditerranée.

Ce massif ne saurait avoir la prétention d'être de la grande montagne et, pourtant, il est majestueux. Lorsqu'on le voit de Miliana, ou bien de la voie ferrée entre Orléansville et Affreville, il produit une impression grandiose. Il est constitué par trois sommets d'inégale hauteur ; le plus élevé,, le Kef-Sidi-Amar, est à 1.985 mètres d'altitude, il se termine en forme de dôme et porte à sa partie supé­rieure un marabout dédié à Sidi Amar.

Les autres sommets sont moins élevés, le Sra-Sidi-Abd-el­Kader, a une altitude moyenne de 1.700 mètres. Sur le point culminant, qui se trouve à I.750 mètres, est bâti un marabout dédié à Sidi Abd el Kader. Ce sommet est constitué par une longue arête dentelée, qui s'allonge vers l'Est, sur une longueur d'environ 8 kilomètres. Cette arête est découpée par une multitude de brèches, plus ou moins profondes, qui en rendent le parcours sinon tout à fait impossible, du moins extrêmement pénible et fort dangereux. Pour s'y aventurer, il faut être un alpiniste très entraîné, habitué aux ascensions dans les rochers et être pourvu de tout l'attirail nécessaire.

Le troisième sommet, le Ras Belkheiret, ne dépasse guère I 550 mètres d'altitude. Il se compose d'une longue arête rocheuse, qui se trouve située au Sud du Kef Sidi Amar et se dirige vers l'Est.

Les localités que l'on peut choisir comme points de départ pour les ascensions à faire dans le massif de l'Ouarsenis sont : ou (bien Bou-Caid, village situé au centre de l'exploitation minière de la Compagnie de la Vieille-Montagne, ou bien Molière (Beni-Hindel), chef-lieu de commune mixte. Ces deux localités sont reliées à la gare d'Orléansville par un service régulier d'autobus.

L'ascension du pic principal ne présente absolument aucune difficulté. Grâce aux nombreux sentiers régulièrement entretenus par la compagnie minière, on peut monter à mulet jusqu'à 1.750 mètres d'altitude. On n'a donc plus que 250 mètres â grimper pour atteindre le marabout de Sidi-Amar.

 
SELLOUM. - Village kabyle du Djurdjura
 
 
Le Djurdjura se trouve donc parfaitement organisé pour permettre aux alpinistes d'entreprendre toutes les ascensions qu'ils voudront tenter. Mais qu'on ne s'y trompe pas, il serait imprudent de se lancer à la légère et de sous­estimer les dangers que peuvent présenter ces ascensions. Certains sommets sont d'accès pénible, voire même dif­ficile. II y a donc lieu de prendre toutes les précautions que l'on prend habituellement dans les marches en montagne.

D'autre part, il est possible de circuler dans le Djurd­jura, sans pour cela faire de l'alpinisme. Une route carros­sable, en pente raide, mais cependant praticable aux auto­mobiles légères, permet de monter de Bordj-Bourra jusqu'au refuge de Tikjeda, puis de se rendre à Tizi-N'Kouilal, pour redescendre, de là, à Maillot. Pendant presque toute la durée du trajet, la route présente un intérêt de premier ordre. En bien des endroits même, les sites parcourus
Pages précédentes   Table des matières   Pages suivantes