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   au nord, la route de Batna à Khenchela; à l'ouest, la route de Batna à Biskra ; au sud, la piste de Biskra à Négrine ; enfin à l'est, la piste de Khenchela à Taberdga. Cette piste est continuée par un sentier aboutisant à Khanga Sidi Nadji. Il existe en outre une voie carrossable de pénétration. Elle doit aller de Batna à M'Chounech et Biskra, en passant par Arris ; elle est en lacune entre Arris et Baniane. Partout ailleurs, en Aurès, il faut circuler à mulet. On peut le faire, d'ailleurs, très facilement et en toute sécurité.       

de leur matériel (bagages et tentes de campement). La chose est de réalisation facile et vaut largement la peine d'être tentée.

IV. - Les Parcs Nationaux en Algérie

L'existence des Parcs Nationaux, en Algérie, commence à peine à être connue des Algériens; elle est presque inconnue en France et à peu près totalement ignorée à l'étranger.
 
Et pourtant ces Parcs Nationaux existent; ils ont été créés, sur, la proposition du Service des Forêts, par un arrêté du Gouverneur général, en date du 17 février 1921, dans le but « d'assurer la protection des beautés naturelles de la Colonie, de développer le tourisme et d'encourager la création de centres d'estivage ».

Le fait qu'un site est constitué en « Parc National a pour effet de soustraire l'ensemble des végétaux et des animaux existant dans son périmètre à toute influence humaine qui s'exercerait en dehors du but de conservation et de protection poursuivi ».

Il en résulte que toute exploitation de quelque nature que ce soit est interdite, que tout exercice de droit de pâturage est suspendu et que toute espèce de chasse est prohibée. Les Parcs Nationaux sont donc devenus de véritables conservatoires intangibles des beautés naturelles de l'Algérie, c'est-à-dire des centres de tourisme de premier ordre.
 
Actuellement, il existe huit Parcs Nationaux classés et l'on projette la création de trois autres parcs. Leur super­ficie varie de 1.000 à plus de 20.000 hectares.
Ces parcs sont répartis de la façon suivante : 4 dans le département d'Alger, 1 à cheval sur les départements d'Alger et de Constantine, 2 dans le département de Cons­tantine et 1 dans le département d'Oran.

Il est impossible, dans cette courte notice, de passer en revue chacun de ces parcs. Je me bornerai donc à donner la description d'un seul d'entre eux. ]e choisirai celui qui se classe parmi les plus beaux et qui se trouve assez rap­proché d'Alger pour pouvoir être visité dans une seule journée. Il s'agit du Parc National des Cèdres, qui est parfois désigné sous le nom charmant de « Paradis des Cèdres ».
Ce parc est situé à proximité de Teniet-el-Had. Il est constitué par une forêt qui couronne les versants nord

 
L'ascension du Ras Keltoum (Djebel Chelia) peut se faire sans difficulté ni fatigue, puisque l'on peut monter à mulet jusqu'à environ 10 mètres du sommet. En venant de Arris, on peut monter par le col de Tizougarine ; puis on redescend à travers une magnifique forêt de cèdres, sur la maison forestière du Chélia, pour, de là, gagner la grande route reliant Batna à Khenchela.

On ne saurait trop vanter la beauté et l'intérêt des excursions en Aurès. On y trouve les sites les plus variés : des forêts superbes, des gorges grandioses (celles de Djemina, par exemple, de belles montagnes renfermant les points les plus élevés de l'Algérie ; les cultures
les plus diverses et une population particulièrement originale. Pour bien voir l'Aurès en détail, il faudrait organiser une caravane muletière pour assurer le transport des touristes et
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