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   a) Le Sahel. - Le Sahel, c'est la plaine, faiblement ondulée, que d'on voit, dans certaines parties de l'Algérie, sur les bords de la mer. Nous avons ainsi le Sahel de Bône, de Philippeville, de Bougie, d'Alger, de Mostaganem, d'Oran. Ces sahels constituent une véritable " Côte d'Azur " qui est rafraîchie par la brise maritime et par le vent du Nord. Elle est de plus protégée, contre les vents desséchants du Sud, par l'Atlas Tellien et par les monts du Sahel. La Côte d'Azur algérienne, que l'on appelle souvent la Côte de Turquoise, n'a rien à envier à la Côte de Provence.

Le Sahel est la partie la plus peuplée de l'Algérie, c'est la terre de prédilection des hiverneurs. C'est un véritable Eden, d'un charme singulièrement prenant, car il est fait de la beauté des sites, de l'azur de la mer, de la splendeur du ciel, de l'éclat particulier du soleil, de la transparence de l'atmosphère et de la douceur du climat.

b) L'Atlas. - Si nous voulons étudier de prés le système orographique de l'Algérie, nous le trouverons un peu plus confus que ne l'indique la définition schématique qui vient d'en être donnée, et qui, depuis longtemps, est classique.

En effet, l'Algérie orientale présente un ensemble orographique quelque peu compliqué. Les deux chaînons de l'Atlas sont constitués par des massifs très accidentés et assez compacts. Ils entrelacent leurs ramifications et finissent par se confondre en Tunisie. Leur altitude moyenne est assez forte. C'est là que nous trouvons les points les plus élevés de l'Algérie. L'un est le sommet de Lalla Khadidja (2.308 m.), dans le Djurdjura ; c'est ce massif que l'on aperçoit, en premier lieu, lorsque l'on vient de Marseille à Alger. Ses pics, couverts de neige pendant plusieurs mois de l'année, excitent l'intérêt et la curiosité des voyageurs. L'autre, le sommet culminant de l'Algérie, est le Ras Keltoum, dans le Djebel Chélia (massif de l'Aurès) ; il atteint 2.325 mètres.

Dans l'Algérie occidentale, le relief du sol est infiniment plus simple. En s'éloignant de la côte, on trouve, s'étendant parallèlement au rivage, les trois zones classiques de l'Atlas Tellien, des Hauts-Plateaux et de l'Atlas Saharien. Les hauteurs moyennes de l'Atlas Tellien vont en diminuant et la montagne s'affaisse peu à peu. Les Hauts-Plateaux s'étendent en remontant vers le Nord. Quant à l'Atlas Saharien, il se dirige vers l'Ouest, en
      

restant d'abord sensiblement pareil à lui-même. Ce n'est qu'une fois arrivé au Maroc qu'il se redresse pour atteindre des altitudes de 4.500 mètres environ.
Pendant tout l'hiver, ces massifs montagneux sont recouverts de neige et cette neige, dans les années moyennes, bloque le col de Tirourda, en Grande-Kabylie, pendant près de six mois.

e) Hauts-Plateaux. - La physionomie des HautsPlateaux varie tout comme varie l'aspect des chaînes de l'Atlas qui les enserrent. Vers l'Est, la zone des HautsPlateaux va en se rétrécissant et finit même par disparaître. Au contraire, vers l'Ouest, cette zone s'élargit et s'étend, pour atteindre, en Oranie, son développement maximum. L'altitude de cette région oscille entre 500 et 1.200 mètres.
Certaines parties des Hauts-Plateaux se prêtent à la culture des céréales, notamment la plaine de Batna, la région de Sétif et le fameux plateau du Sersou. D'autres parties, au contraire, sont rebelles à toute culture et ne présentent que d'immenses steppes, absolument stériles, parsemées de lagunes et de lacs salés. Ces steppes se trouvent notamment entre Saïda et le. Kreider. Dans cette partie des Hauts-Plateaux, les phénomènes de mirage sont particulièrement fréquents.

d) Sahara. - Les pentes sud du chaînon méridional de l'Atlas s'affaissent brusquement dans une plaine immense qui constitue le Sahara et ce désert occupe la plus grande partie de l'Afrique septentrionale. Dans son ensemble, le Sahara est formé par un gigantesque plateau ondulé, découpé par des dépressions sableuses, mais son aspect n'est ni uniforme, ni monotone.

En quelques endroits, au pied de l'Aurès notamment, on trouve des couches d'humus d'une épaisseur considérable ; cette terre, qui n'a plus été cultivée depuis l'occupation romaine, est d'une fertilité extrême. Ce serait probablement la terre la plus féconde du globe, lai l'on pouvait l'arroser régulièrement. Les essais de culture, qui ont été tentés dans les environs de Zeribet-el-Oued (à une cinquantaine- de kilomètres à l'Est de Biskra), ont permis d'obtenir, pour l'orge, l'es rendements allant jusqu'à 100 pour 1.

Ce que l'on rencontre le plus souvent, dans le Sahara, c'est la Hammada, vaste étendue de pierres et de galets, donnant à la région l'aspect désolé d'un paysage lunaire. C'est le pays de la sécheresse absolue, c'est le pays de

 
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