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   Ces ports présentent une activité très grande, particulièrement Oran (1) et Alger. Mais l'extraordinaire accroissement du trafic impose leur agrandissement.

A Alger, le problème est relativement facile. La baie d'Alger, bordée par des plages, permet en effet d'y créer des bassins, dont les plans d'eau abrités ont de grandes superficies, dont les quais accostables ont un développement considérable et dont les terre-pleins sont tellement importants qu'on peut, non seulement les affecter au stockage, au classement et au triage des marchandises débarquées ou à embarquer, mais qu'on peut encore en affecter une certaine partie aux installations des commerçants ou industriels qui ont intérêt à se trouver à proximité des quais et voies ferrées, ainsi qu'aux installations ferroviaires qui comprennent non seulement les voies ferrées de desserte des différents môles, mais aussi les faisceaux de triage, les gares à marchandises, à voyageurs, etc., ces terre-pleins étant d'ailleurs desservis en même temps par de larges chaussées.

(1) Le tonnage du trafic du port d'Oran est passé de 12.730.000 tonneaux en 1926 à 16.282.000 en 1927 et à 19.747.000 tonneaux en 1928, alors qu'il était de 1.836.000 tonneaux en 1895.

 

      

Les bassins du port d'Alger sont construits sans dépenses excessives parce que les jetées qui les couvrent peuvent toujours être établies par des fonds qui restent compris entre 18 et 20 mètres.
La liaison du port avec les réseaux de routes et voies ferrées est facile à assurer.
Le port d'Alger peut s'étendre autant qu'on le désire. Le plan d'extension a été approuvé par la loi du 21 avril 1921. Il prévoit un développement de quais de 15.200 mètres, dont 12.800 accostables par des navires d'un tirant d'eau supérieur à 7 mètres.
On peut prédire que d'autres travaux d'extension deviendront encore nécessaires lorsque le chemin de fer transsaharien sera construit.
Ajoutons que la capitale de l'Algérie a mis à l'étude en même temps que l'extension du port, un vaste programme d'agrandissement et d'embellissement de la ville, digne de sa situation privilégiée et de son remarquable développement économique.

Pour Oran, le problème est plus difficile.
Le port est établi au fond d'une baie relativement étroite, dont les grands fonds sont très près du rivage. Ses possi­bilités d'extension sont limitées; les bassins que l'on peut

 
PORT D'ALGER. - Le Môle Al-Djefna où se font les opérations " passagers et marchandises " de la Compagnie Générale Transatlantique et de la Compagnie de Navigation Mixte. PORT D'ORAN. - Vue prise à bord d'un avion
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