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   On prévoit ultérieurement de relier Cao à Dakar d'une part et, d'autre part à nos Colonies du Dahomey et de la Côte d'Ivoire.
 
Comme nous l'avons indiqué précédemment le travail d'organisation de pareilles lignes est énorme. L'établissement d'aéroports, du balisage de jour et de nuit, de services de T.S.F. et de radiogoniométrie, la préparation du ravitaillement en essence et en huile, dans un pays comme le Sahara, présentent des difficultés qui auraient été presque insurmontables jusqu'à la réalisation encore lointaine, du chemin de fer transsaharien, si le développement remarquable des transports automobiles dans le désert et dans la brousse n'avait permis des réalisations qui, il y a dix ans, eussent été impossibles.
 
Déjà des aéroports de secours sont établis en plein désert, déjà se construisent des postes de T. S. F. à grande puissance à Bourem et à Reggari qui compléteront les postes fonctionnant à Zinder et à Aoulef.
      

Oeuvre considérable, ignorée certainement de beaucoup de Français, mais qu'il faut faire connaître, car nous avons le droit d'en être fiers.
 
La France a été le berceau de l'Aviation. C'est un Français, Ader, qui a le premier volé sur un avion à moteur. C'est en France que l'aviation a marqué les progrès les plus rapides.
 
Mais on a souvent dit que le Français avait le génie de l'invention et laissait trop souvent à d'autres le labeur de la mise au point pratique et les bénéfices de l'exploitation de ses idées.
Est-ce vrai pour l'Aviation ? - Non, ce n'est pas vrai! Il ne faut jamais que ce soit vrai!
 
La France, aux temps « héroïques » de l'Aviation, a produit les meilleurs appareils, les meilleurs pilotes, a détenu presque tous les records. Pendant la guerre, elle a eu la meilleure Aviation et, chose inouïe et qu'on ne sait pas assez : alors que le pays était envahi dans ses régions industrielles les plus riches, alors que ses hommes se faisaient tuer par centaines de mille sur le champ de bataille, nous arrivions à fabriquer, en 1918, 3.000 avions et 5.000 moteurs de 300 chevaux par mois et à fournir à nos alliés anglais et américains plusieurs centaines de moteurs et de cellules par mois. Après la guerre, malgré les difficultés financières que l'on connaît, nous avons continué à travailler, nous avons perfectionné les cellules et les moteurs, réalisé de magnifiques performances, repris des records que des nations plus riches nous avaient un instant enlevés, créé une très belle aviation commerciale.
 
N'avons-nous pas actuellement :
 
- l'avion commercial le plus rapide du monde en service journalier et régulier.
 
- la ligne aérienne la plus importante du monde ?
 
Si, dans d'autres pays, la propagande est mieux organisée que chez nous, si le Français est parfois trop porté à ignorer ou à dénigrer son propre effort, il n'en est pas moins vrai que les faits sont là qui prouvent surabondamment la vitalité de notre industrie aéronautique.

Élevons donc nos ambitions et notre confiance à la hauteur des possibilités largement démontrées de notre génie national, génie ailé qui semble prédestiné aux conquêtes indéfinies de l'Espace.

 
 
Abri pour avions dans le désert Sud-Oranais Vue prise à bord d'un avion par M. l'Ingénieur en chef de l'Aéronautique Hirschauer (Abri en pierre sèche, disposé en croix, de manière qu'en cas de tempête on puisse toujours abriter les avions dans celui des quatre angles opposés à la direction du vent)
 
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