CHAPITRE III
LES LIAISONS TERRESTRES EN ALGÉRIE
Les routes
Le réseau routier do l'Algérie est en totalité l'œuvre des Français. Il
n'existait au moment de la prise d'Alger que deux routes carrossables reliant
la ville à Fort l'Empereur et aux jardins du Dey à quelques kilomètres; la
circulation à travers le pays, qui était d'ailleurs très réduite, se
faisait par des pistes dépourvues de tout entretien.
Les premières routes ont été tracées et construites par le Service du
Génie Militaire, à mesure que s'étendait notre occupation, donc assez
lentement dans les débuts. Dix ans après la conquête elles s'étendaient
sur 350 kilomètres seulement.
De grosses dépenses ont été engagées depuis le début du XXème siècle
pour l'entretien et le développement du réseau routier qui sont
particulièrement coûteux, parce que le terrain est presque partout
accidenté et que de fréquentes pluies d'orages ravinent les chaussées et
détériorent les ouvrages d'art. Des emprunts spéciaux contractés en 1902
et en 1908 lui ont apporté respectivement 50 millions et 175 millions de
francs. Délaissé pendant la Grande Guerre et les premières années de paix,
il est maintenant l'objet des préoccupations , du Gouvernement général qui
lui consacre des sommes importantes : plus de 60 millions de francs ont été
dépensés en 1928 et les crédits de l'année 1929 représentaient un montant
à peu près égal.
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