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   On compte actuellement plus de 25.000 kilomètres de routes dont 5.000 kilomètres de routes nationales et 20.000 kilomètres de routes départementales, de chemins de grande communication et de chemins vicinaux et ruraux. Les routes nationales sont constituées par des artères principales, notamment celle qui va de la frontière tunisienne à la frontière marocaine en passant par Constantine et Alger, et les voies de pénétration qui descendent jusqu'à Biskra et jusqu'à Laghouat.


La circulation sur les routes d'Algérie a toujours été très active, inférieure toutefois à celle de la France; elle est devenue très importante depuis les progrès de l'automobile. Il y a actuellement en Algérie environ 50.000 automobiles (nombre qui s'accroît de 5 à 6.000 unités annuellement), soit une proportion de 9 automobiles pour 1.000 habitants en tenant compte de la population totale, et de 1 automobile pour 16 habitants si l'on ne considère que les habitants européens français ou étrangers. Il faut y ajouter plus de 6.000 camions industriels et 600 autobus. Ces derniers assurent des transports réguliers de voyageurs sur 20.000 kilomètres de lignes fixes : ce sont des services publics effectués par des voitures de grand modèle contenant jusqu'à 50 personnes, sur des parcours que la voie ferrée ne dessert pas et dont les indigènes sont des clients assidus, comme ceux de Sidi-Bel-Abbès à Wagram sur 130 kilomètres, d'Alger à Bou-Saada sur 250 kilomètres et de Bou-Saada à Dielfa sur 110 kilomètres; ce sont aussi les circuits touristiques exploités par les deux compagnies de chemins de fer, la Compagnie Générale Transatlantique et d'autres entreprises et qui connaissent une faveur de jour en jour plus grande.

Le problème technique de l'entretien des routes soumises à la charge de ces grosses voitures lourdement chargées, notamment dans les sections voisines des grands centres, a été résolu, ou est en voie de résolution, par l'emploi des procédés efficaces mais très onéreux qui sont pratiqués sur les routes de la Métropole. Déjà 140 kilomètres de routes à grand trafic ont été pavées, ou recouvertes de béton à liant de bitume ou à liant hydraulique, et on a prévu dans les plus récents programmes de faire bénéficier de cette protection 240 kilomètres nouveaux. Pour les sections de routes de circulation moyenne des goudronnages ou bitumages superficiels ont été effectués sur 1.000 kilomètres sur 4.000 kilomètres prévus. Quant aux sections de faible

      

circulation, elles sont entretenues par des empierrements ordinaires.
 
Depuis les raids fameux dont personne n'a perdu le souvenir, l'automobile est devenue un moyen de transport courant à travers le Sahara. La nature lui offrait d'ailleurs des chemins d'un accès facile. Sauf sur certains parcours où il a fallu tracer de véritables routes qui nécessitent un entretien permanent, partout ailleurs les automobiles circulent sur des pistes désertiques, planes et dépourvues d'obstacles, où le seul aménagement a consisté dans la pose de repères de direction; elles formeront dès l'année 1930 un réseau complet où les voitures pourront rouler à une vitesse moyenne de 50 kilomètres à l'heure. Les touristes fréquentent déjà en grand nombre les sections des circuits Nord-Africains qui relient entre elles les oasis sahariennes jusqu'à Timimoun. Les services d'autres entreprises privées touchent régulièrement le Hoggar. La traversée du Sahara jusqu'à Gao sur le Niger est assurée pour les voyageurs et une petite quantité de marchandises par la Compagnie Générale Transsaharienne dont les automobiles effectuent le trajet en quelques jours; cette ligne va être prolongée incessamment vers Tombouctou et Bamako d'une part, et d'autre part vers Niamey et Zinder en direction du Lac Tchad.
 
 
 
 
 

Les P.T.T.

La Poste. - Pendant les vingt premières années de notre occupation, les services de la Poste furent assurés en Algérie par la Trésorerie de l'Armée. Les corres­pondances traversaient la Méditerranée sur les navires de la Marine de l'État qui transportaient également quelques passagers civils. En 1860, la Poste fut séparée des services de l'Armée et confiée au Gouvernement général de l'Algérie, puis, vingt ans après, rattachée à l'Administration métropolitaine. Mais la colonie était trop éloignée de Paris et elle avait des besoins trop particuliers pour que ce système d'étroite dépendance pût donner de bons résultats.
 
Aussi revint-on en 1896 au principe d'une administration indépendante : les services des Postes auxquels avaient été adjoints ceux du Télégraphe en 1878 et des Téléphones

 
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