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   mettre en service dans le courant de l'année 1930 trois stations de réception dont on achève l'installation à Oran, Alger et Constantine; chacune de ces trois villes doit être ensuite dotée, de 1930 à 1932, d'une station émettrice; celle d'Alger sera également utilisée pour les transmissions radiotélégraphiques. Ces nouvelles installations munies des appareils les plus modernes, contribueront au développement et à l'amélioration des communications télégraphiques ; elles soulageront les services des câbles sous-marins qui ont à faire face à un très important trafic.
 
La radio-diffusion offre en Algérie un intérêt tout particulier : elle peut être un auxiliaire précieux de notre oeuvre de colonisation en répandant partout et par une action directe les idées françaises dans la langue indigène. Il existe à Alger un poste de radio-diffusion établi il y a quelques années, mais sa puissance est de 1.200/1.500 watts-antenne seulement et sa portée ne dépasse pas 500 kilomètres. Mais il sera bientôt remplacé par un nouveau poste d'une puissance de 12.000 watts-antenne et d'une puissance de 2.000 à 3.000 kilomètres qui vient d'être construit à l'occasion du centenaire à dix-huit kilomètres d'Alger, près de la gare des Eucalyptus. Dans les programmes de ces émissions, il sera fait une large part à des causeries et à des conférences en français et en arabe sur l'agriculture, le commerce, le cours des marchés, la bourse et toutes sortes de sujets d'ordre pratique intéressant les indigènes comme les Européens.

 

Les chemins de fer
 

Le réseau des chemins de fer algériens n'a pas été créé selon un plan préétabli, mais par tronçons, à mesure que notre colonisation fécondait le sol et faisait naître la richesse sur ses pas. Presque partout la construction des voies ferrées s'est effectuée lentement et elle a été très onéreuse; particulièrement les régions montagneuses qui occupent la plus grande partie du pays, et où il n'est pas rare de voir des lignes comporter des rampes de 25 m/m et des courbes d'un rayon de 200, ont nécessité des travaux d'art et de terrassement importants.

      

Le premier programme de chemin de fer fut dressé en 1857. La première ligne, celle d'Alger à Blida, fut mise en exploitation en 1862; les deux suivantes, celle d'Alger à Oran et celle de Philippeville à Constantine, en 1871. La réalisation d'un second programme établi en 1879, et comprenant entre autres la ligne d'Alger à Constantine ouverte en 1886, augmenta de plus de 2.000 kilomètres la longueur du réseau. Après 1890 la construction des voies ferrées subit un ralentissement. Elle a repris depuis l'établissement d'un troisième programme dont l'exécution retardée par la guerre ne sera achevée qu'en 1930 ajoutant encore 830 kilomètres de lignes.
 

 
Construction d'un viaduc sur la ligne de l'Ouenza
 
La longueur totale du réseau s'élève actuellement à 4.800 kilomètres y compris les 440 kilomètres de lignes de chemins de fer d'intérêt local qui ont été il y a peu de temps incorporées aux lignes d'intérêt général. On doit y ajouter une centaine de kilomètres de chemins de fer industriels et 127 kilomètres de tramways. Pour la superficie des
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