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   trois départements algériens (575.000 kilomètres carrés) et leur population (5 millions d'habitants) ces chiffres accusent une très faible densité de voies ferrées.
L'exploitation des lignes a été concédée par l'Administration d'une façon assez incohérente, si bien qu'en 1900 elle se trouvait entre les mains de cinq compagnies. Mass la Compagnie de chemins de fer Algériens de l'État ayant incorporé en 1900 le réseau de la Compagnie Franco-Algérienne, en 1908 celui de la Compagnie de l'Est Algérien et en 1915 celui de la Compagnie Bône-Guelma, est seule maintenant à exploiter les voies ferrées algériennes avec la Compagnie P.-L.-M. La distribution des lignes
      

trois-quarts environ de la totalité des lignes (3.500 kilomètres) dans les trois départements. A la Compagnie P.L.M. est affermé le reste (1.250 kilomètres de lignes) dans les départements d'Alger et d'Oran. La coordination nécessaire entre ces deux Administrations est assurée par deux organismes placés auprès du Gouverneur, général, le Conseil Supérieur des chemins de fer Algériens composé de délégués financiers, de conseillers généraux, de représentants des Chambres de Commerce, et le Comité de Direction constitué par les directeurs des Compagnies et un commissaire du Gouvernement général; ces deux organismes délibèrent et se prononcent sur toutes les questions techniques, commerciales et financières intéressant les deux compagnies; c'est à ceux qu'il appartient entre autres de modifier les tarifs.
Considéré dans son ensemble le réseau des voies ferrées d'Algérie se trouve constitué essentiellement par quatre groupes de lignes :
 
Une ligne longitudinale principale, parallèle à la côte, unissant les trois « capitales » Oran, Alger et Constantine, et se raccordant de part et d'autre aux réseaux marocain et tunisien, tronçon médian de la grande voie ferrée impériale de l'Afrique du Nord qui soude nos trois domaines de Casablanca à Tunis ;
 
Une ligne longitudinale parallèle à la précédente, existant en partie à l'ouest de Sidi-Bel-Abbès à Tiaret et Trumelet, à l'est d'Ouled-Rahmoun à Tébessa et qui serait achevée par le raccord Trumelet, Boghari, Aumale ;
 
Des lignes transversales desservant vers le nord les ports d'importances très diverses, La Calle, Bône, Philippeville, Bougie, Dellys, Cherchell, Ténès, Mostaganem, Arzew, Béni-Saf, et d'autre part descendant vers le sud jusqu'aux Hauts-Plateaux;

Trois lignes de pénétration poussées par chacun des départements vers le Sahara, à l'est celle de Biskra et de Touggourt, à l'ouest celle de Colomb-Béchar, au centre celle de Dielfa qui sera bientôt prolongée jusqu'à Laghouat.
 
Cette apparente harmonie des voies ferrées algériennes ne doit pas faire oublier le grave inconvénient qui résulte de leurs largeurs différentes de voies. La ligne principale Est-Ouest, et quelques autres, au total 2.050 kilomètres ont été établies à voie normale de 1 mètre 44. Sur elles viennent se raccorder des lignes appartenant non pas à

 
Série de locomotives à grande puissance des Chemins de fer Algériens de l'État
entre ces deux compagnies fixée par la loi du 11 décembre 1922 n'est pas encore tout à fait parfaite, car les deux réseaux s'enchevêtrent sur certains points dans le département d'Oran. La Compagnie des chemins de fer Algériens exploite sous le régime de la régie directe les
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