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   un, mais à deux types de voie étroite : la voie de 1 mètre utilisée sur 747 kilomètres dans le département de Constantine, notamment par la ligne de Biskra à Touggourt et celle qui doit se raccorder prochainement au réseau tunisien établi sur la même largeur; la voie de 1 mètre 055 qu'on ne retrouve nulle part ailleurs en Algérie et sur       

principales richesses du département de Constantine dont Bougie, et surtout Bône sont les ports d'embarquement habituels.
 
Le nombre des voyageurs européens et indigènes empruntant les voies ferrées algériennes a augmenté ces dernières années dans une proportion très sensible; parmi les voyageurs européens on compte une bonne part des touristes qui visitent les monuments et les sites pittoresques du pays. il est à remarquer que le développement des transports automobiles dont les circuits doublent ou complètent les voies ferrées, loin d'amener une diminution du nombre des touristes sur les chemins de fer, l'a fait au contraire augmenter; ainsi la propagande que l'on a si brillamment menée en faveur des services automobiles a profité aux deux modes de transport à la fois.
 
D'ailleurs des efforts très méritoires ont été faits par les compagnies de chemin de fer pour rendre les voyages plus pratiques et plus agréables. Les principales lignes ont été dotées d'un matériel moderne, de wagons à boggies, avec chauffage â la vapeur et éclairage électrique, de wagons-lits et de wagons-restaurants. Les services ont été multipliés et améliorés : le train de nuit d'Alger à Constantine qui faisait le trajet trais fois par semaine seulement en 16 heures, est devenu quotidien et il ne met plus que 12 heures. Le train hebdomadaire d'Oran à Colomb-Béchar est devenu tri-hebdomadaire. Celui de Biskra à Touggourt qui fonctionnait tous les deux jours est devenu quotidien.
 
Le matériel des trains de marchandises est également en voie d'amélioration : sur l'ancien réseau Bône-Guelma par exemple, on a mis en service, pour le transport des minerais, des wagons spéciaux de grande capacité constituant des rames d'un tonnage brut de 720 tonnes qui, dans un avenir prochain, dépassera 1.000 tonnes.
 
Les recettes totales des chemins de fer algériens se sont élevées en 1928, à 324 millions de francs, dont 87 millions pour les voyageurs, 212 millions pour la petite vitesse et 25 millions pour la grande vitesse, accusant un accroissement global de 31 millions sur l'année 1926.
 
Depuis la guerre l'exploitation n'a pas cessé d'être déficitaire, mais on constate d'année en année une réelle amélioration : le déficit qui atteignait 78 millions en 1921, a été réduit à 10 millions en 1927 : on espère donc revenir

 
 
Ligne de Biskra à Touggourt. Traversée de l'Oasis de M'Raier
 
laquelle sont établis 1.980 kilomètres de lignes, entre autres
celles qui aboutissent à Colomb-Béchar et à Laghouat. Ces diversités de voies entraînent des transbordements qui retardent les transports. et les grèvent de frais supplémentaires.
 
Les produits de l'agriculture constituent la part la plus importante du trafic marchandises des chemins de fer algériens. Viennent ensuite les minerais de fer exploités dans les trois départements et qui sont transportés aux ports de Bône, Bougie, Alger, et les phosphates l'une des
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