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   bientôt à une exploitation bénéficiaire peut-être aussi favorable qu'à certaines années d'avant-guerre (en 1913 les bénéfices nets s'étaient élevés à plus de 17 millions). Il faut voir la cause de cette situation dans la politique suivie par les Délégations Financières qui n'ont pas voulu augmenter les tarifs en proportion de la dépréciation du franc; les tarifs actuels représentent en effet les tarifs d'avant-guerre affectés des coefficients 4 pour les voyageurs et 3,25 pour les marchandises, donc inférieurs à ceux qui devraient être justement appliqués.       

accroître la longueur du réseau existant de 1.300 kilomètres, c'est-à-dire de plus du quart, pour une dépense estimée aux prix actuels à environ 1 milliard 400 millions de francs.
Tous les avant-propos et toutes les enquêtes de ces futures lignes sont achevés, et sur quelques-unes les travaux sont commencés. Parmi les plus importantes au point de vue de leur longueur ou de leur intérêt économique il convient de mentionner les lignes intérieures de Sidi-Bel-Abbès à Saida et à Martimprey, de Trumelet à Boghari, d'Orleansville à Vialar, de Batna à Khenchela, les lignes portuaires de Sétif à Bougie, de Constantine à Djidjelli, de Marnia à Nemours, la ligne de pénétration saharienne de Djelfa à Laghouat dans le Sud-Algérois, enfin celles qui doubleront la liaison ferrée avec la Tunisie (ligne de Tébessa à Kall-Djerda) et d'autre part avec le Maroc (ligne de Nemours à Oudjda).
 

 

 

Le Transsaharien
 

L'idée d'un chemin de fer reliant le Niger à la côte algérienne par le Sahara, n'est pas nouvelle. Elle a inspiré depuis soixante-dix ans bon nombre de projets techniques très sérieusement étudiés. Des organismes tels que le Comité National du Rail, le Comité de l'Afrique Française, la Ligue Française, des propagandistes animés d'une foi agissante, comme MM. du Vivier de Streel, Pierre Deloncle, Robert Raynaud, le général Aubier, le comte de Fels l'ont répandue, vulgarisée, par le livre, par le journal, par la parole. Et cependant si tout le monde en France, ou à peu près, en a entendu parler, bien peu de gens se passionnent, comme on doit le souhaiter, pour cette grande entreprise. Il faut que notre opinion publique - dont on a eu malheureusement à déplorer si souvent l'absence d'esprit colonial - se persuade qu'elle est parfaitement réalisable, utile et même nécessaire au développement économique de l'Afrique Française et au rayonnement de la cause française en Afrique.

 
Ligne de l'Ouenza (Exploitation des Phosphates)
L'Algérie est encore loin de posséder un réseau de voies ferrées capable de desservir avec facilité ces contrées dont la richesse se développe prodigieusement et d'en éveiller d'autres à la vie économique. Mais elle travaille chaque jour à le parfaire. Il reste encore à construire au à achever des lignes prévues au programme de 1907 représentant des dépenses faites ou à faire, évaluées à 500 millions de francs. De plus, un nouveau programme établi en 1920 doit
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