accroître la longueur du réseau existant de 1.300 kilomètres, c'est-à-dire
de plus du quart, pour une dépense estimée aux prix actuels à environ 1
milliard 400 millions de francs.
Tous les avant-propos et toutes les enquêtes
de ces futures lignes sont achevés, et sur quelques-unes les travaux sont
commencés. Parmi les plus importantes au point de vue de leur longueur ou de
leur intérêt économique il convient de mentionner les lignes intérieures
de Sidi-Bel-Abbès à Saida et à Martimprey, de Trumelet à Boghari, d'Orleansville
à Vialar, de Batna à Khenchela, les lignes portuaires de Sétif à Bougie,
de Constantine à Djidjelli, de Marnia à Nemours, la ligne de pénétration
saharienne de Djelfa à Laghouat dans le Sud-Algérois, enfin celles qui
doubleront la liaison ferrée avec la Tunisie (ligne de Tébessa à Kall-Djerda)
et d'autre part avec le Maroc (ligne de Nemours à Oudjda).
Le Transsaharien
L'idée d'un chemin de fer reliant le Niger à la côte algérienne par le
Sahara, n'est pas nouvelle. Elle a inspiré depuis soixante-dix ans bon nombre
de projets techniques très sérieusement étudiés. Des organismes tels que
le Comité National du Rail, le Comité de l'Afrique Française, la Ligue
Française, des propagandistes animés d'une foi agissante, comme MM. du
Vivier de Streel, Pierre Deloncle, Robert Raynaud, le général Aubier, le
comte de Fels l'ont répandue, vulgarisée, par le livre, par le journal, par
la parole. Et cependant si tout le monde en France, ou à peu près, en a
entendu parler, bien peu de gens se passionnent, comme on doit le souhaiter,
pour cette grande entreprise. Il faut que notre opinion publique - dont on a
eu malheureusement à déplorer si souvent l'absence d'esprit colonial - se
persuade qu'elle est parfaitement réalisable, utile et même nécessaire au
développement économique de l'Afrique Française et au rayonnement de la
cause française en Afrique.
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