 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
Les cimetières arabes - on en peut voir plusieurs à Alger - n'ont pas le caractère funèbre des nôtres; ce sont, le plus souvent, de véritables jardins ombragés, tel ce cimetière d'Alger; où, chaque vendredi, les dames mauresques de la ville se donnent rendez-vous et viennent papoter en famille. |
 |
 |
 |
Ancien nid de corsaires barbaresques qui, pendant des siècles, mirent en péril les navigateurs en Méditerranée occidentale, Alger, où nous débarquons, est une grande et belle ville. Souvenirs du passé et aménagements modernes y composent un ensemble prestigieux. Adossée à un cirque de hautes collines verdoyantes formant autant de belvédères sur la rade, débordant largement au delà de son ancienne enceinte, la capitale de l'Algérie, malgré son développement, est toujours la cité blanche : " l'Alger la Blanche ", qu'ont célébrée à l'envi les poètes de toutes les races qui s'y installèrent successivement par droit de conquête et se plurent à l'embellir. |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
Mais nous ne pouvons nous attarder à Alger ni dans sa banlieue, pourtant si séduisante, avec ses palais, ses parcs, le fameux " Jardin d'Essais ", où le voyageur européen récemment débarqué a la révélation d'une exubérante végétation exotique : palmiers de taille colossale, allées de bambous atteignant 15 mètres, bouquets de yuccas extraordinaires. |
 |
 |
 |
La ville ancienne, noyau de la cité moderne, formait comme un triangle dont la base, constituée par les quais bordant le port turc, s'encastrait entre de hautes falaises aujourd'hui couvertes de grands immeubles et dont le sommet était, et est encore, le curieux quartier indigène aux ruelles enchevêtrées: la Casbah. |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
Au cœur de la ville neuve subsistent de beaux monuments de style oriental dont certains, comme les deux belles demeures mauresques qui sont devenues le Palais d'hiver du Gouverneur et le Palais de l'Archevêché, ont été adaptées tant bien que mal aux exigences de la vie européenne, mais dont d'autres ont conservé leur caractère originaire; c'est le cas notamment des mosquées, telles les mosquées de la Pêcherie, sur le port même, la Grande Mosquée, la plus ancienne d'Alger, datant du XIe siècle, ou encore cette: charmante mosquée de Sidi-Abd-er-Rahmane, qu'entoure encore son cimetière et dont le minaret est si gracieux. |
 |
 |
 |
Constantine. - Quartier indigène. |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
Prenant franchement la direction du sud, par la route qui gravit les hauteurs dominant Alger, nous aurons, du point culminant, une admirable vision : au nord, l'immensité de la mer, s'encadrant entre la Pointe Pescade à l'ouest et le cap Matifou à l'est; entre ces deux pointes se creuse la baie d'Alger. Au midi, la campagne algéroise, le Sahel, avec ses riches cultures et, à l'horizon, les sommets boisés de l'Atlas tellien. Puis la route descend dans la plaine de la Mitidja, traverse Boufarik et atteint Blida, petite ville indolente blottie clans ses jardins, au pied des monts. |
 |
 |
 |
Alger. - Dans la Casbah. |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
|