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On exploite alors les mines de fer, de plomb argentifère, de cuivre. Les forêts africaines fournissent à Rome des bois de construction et de chauffage. "

Les efforts les plus persévérants et les plus efficaces ont porté sur l'utilisation de l'eau. Des travaux hydrauliques assuraient l'utilisation maxima des eaux pluviales et des sources. Des barrages disposés dans les ravins, retenaient les eaux, des digues les conduisaient vers la plaine où des systèmes d'épis, de rigoles et de vannes les répartissaient à travers les champs. L'aménagement hydraulique a été la partie la plus importante de l'œuvre romaine en Afrique. "

 
d'après ALBERTINI, Inspecteur général des Antiquités et des Musées de l'Algérie
 

LECTURES

 
TIPASA...
 

D'UNE COLLINE ...

 

Je gravissais l'un après l'autre des coteaux dont chacun me réservait une récompense, comme ce temple dont les colonnes mesurent la course du soleil et d'où l'on voit le village entier, ses murs blancs et roses et ses vérandas vertes. Comme aussi cette basilique sur la colline Est : elle a gardé ses murs et dans un grand rayon autour d'elle s'alignent des sarcophages exhumés, pour la plupart à peine issus de la terre dont ils participent encore. Ils ont contenu des morts ; pour le moment il y pousse des sauges et des ravenelles. 

    

 

   

La basilique Sainte-Salsa est chrétienne. mais chaque fois qu'on regarde par une ouverture, c'est la mélodie du monde qui parvient jusqu'à nous : coteaux plantés de pins et de cyprès ou bien la mer qui roule ses chiens blancs à une vingtaine de mètres. La colline qui supporte Sainte-Salsa est plate à son sommet et le vent souffle plus largement à travers les portiques. Sous le soleil du matin, un grand bonheur se balance dans l'espace.

 
Albert CAMUS
NOCES(Charlot - Editeur)
 
DJEMILA...
 

DANS LA LUMIÈRE ET LE SILENCE

 

Il est des lieux où meurt l'esprit pour que naisse une vérité qui est sa négation même.
Lorsque je suis allé à Djemila, il y avait du vent et du soleil, mais c'est une autre histoire. Ce qu'il faut dire d'abord, c'est qu'il y régnait un grand silence - lourd et sans fêlure - quelque chose comme l'équilibre d'une balance. Des cris d'oiseaux, le son feutré de la flûte à trois trous, un piétinement de chèvres, des rumeurs venues du ciel, autant de bruits qui faisaient le silence et la désolation de ces lieux. De loin en loin un claquement sec, un cri aigu, marquaient l'envol d'un oiseau tapi entre les pierres. Chaque chemin suivi, sentiers parmi les restes des maisons, grandes rues dallées sous les colonnes luisantes, forum immense entre l'arc de triomphe et le temple sur une, éminence, tout conduit aux ravins qui bornent de toutes parts Djemila, jeu de cartes ouvert sur un ciel sans limites.

 
Albert CAMUS
NOCES(Charlot - Editeur)
 
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