Selon Makrîsi, ce plan fut l'œuvre
d'un certain Copte, architecte ordinaire de Touloûn, qui
venait de terminer l'une des fontaines de la ville nouvelle.
Tombé en disgrâce et jeté en prison, il apprend que l'émir
a demandé à des Grecs un temple dont la grandeur et la
beauté surpassent tout ce qui a été imaginé jusque-là;
que les Grecs disent ne pouvoir le faire qu'à la condition
qu'il leur sera fourni trois cents colonnes d'églises coptes;
et que Touloûn hésite, ne sachant comment concilier son
désir et la crainte de choquer trop ouvertement le fanatisme
chrétien. |