mais à aviser aux moyens de tourner des berceaux sans
cintrages, faute du bois suffisant à établir ces derniers. Le
moyen employé par eux avait été très simple. Sur la paroi
intérieure du mur fermant la nef, ils avaient tracé la section
droite de l'intrados de la voûte et appliqué selon son profil une
première série de briques posées à plat. Chacune, si
l'appareillage est fait avec soin, adhère à la surface de la
muraille : l'anneau ainsi établi présente alors un point d'appui
sur lequel il est possible d'en adapter un second, et ainsi de
suite jusqu'au raccord avec le mur opposé.
Si le Copte se résignait à cette extrémité, fallait-il du
moins que la voûte ne démentît pas trop son idéal; le plein
cintre était trop en opposition avec son spiritualisme, il l'avait
repoussé, de même que la coupole byzantine, et de même que ses
aïeux avait adopté la courbe elliptique dérivée du triangle
rectangle dont les côtés sont entre eux comme les nombres 3, 4 et
5.
Les premiers deïrs n'eurent pas de coupoles. Le fait est
capital, car il ne dut pas manquer de Grecs pour offrir aux Coptes
de leur enseigner la construction des dômes sur pendentifs; mais,
encore une fois, un sentiment dominait le Copte, qui manquait au
Grec, celui de l'infini. A la longue cependant, la nécessité
absolue en certains cas de couvrir un espace carré d'une voûte le
poussa vers une solution qui ne blessa pas trop ses croyances ;
sans, trop d'efforts il y arriva.
C'est son premier essai. Au couvent d'Akhmim (550) une petite
arche chevauche l'angle du carré de manière à le transformer en
un octogone; et sur ce polygone inscrit vient s'appuyer un dôme
ovoïde percé de petites fenêtres sur son pourtour. |