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deux hexagones et deux trigones, la somme des angles donnant 4/3+
4/3 + 2/3 + 2/3 = 4 droits; deux dodécagones 3 3 et un trigone,
l'angle du dodécagone étant égal à 5/3 d'angle droit, la somme
des angles leur donnait 5/3 + 5/3 + 2/3 = 4 droits ; un décagone et
deux pentagones, puisque l'angle du décagone étant égal à 8/5
d'angle droit et celui du pentagone à 6/5, la somme des angles leur
donnait encore 8/5 + 6/5 + 6/5 = 4 droits; et ainsi de suite.
S'appuyant toujours à cette même loi, ils passèrent alors à
l'assemblage de trois polygones différents; un hexagone, un trigone
et deux carrés, par exemple, puisque la somme des angles donne 4/3
+ 2/3 + 2 = 4 droits, ou bien encore un dodécagone, un hexagone et
un carré, puisque 5/3 +4/3 + 1 = 4 droits. J'arrête là ces
citations par trop algébriques pour n'en retenir que la philosophie
des formes assemblées. Les polygones réguliers exprimeront entre
tous des idées nettes, précises, immuables. Celles de ces figures
dont le nombre de côtés est pair reflèteront des sentiments
calmes, graves, empreints d'une sérénité douce; celles dont le
nombre de côtés est impair, une mélancolie vague, le trouble,
l'incertitude qu'entraîne leur manque de symétrie et d'équilibre,
et de la juxtaposition de ces deux formes se dégagera une
impression mixte, déterminée par les proportions de leurs
combinaisons.
Là réside tout le principe de la sensation obtenue au moyen des
entrelacs géométriques. L'entrelacs n'est que l'entrecroisements
régulier des lignes tracées dans une figure primaire, un dérivé
de cette figure, une superposition de polygones s'entrecoupant dans
un assemblage initial. L'impression simple donnée par la forme
essentielle s'exalte. Une figure calme aura par l'entrelacs la
sensation de l'infini; une figure hésitante, celle d'une tristesse
profonde. L'image dérivée de l'assemblage du carré et de
l'octogone éveillera l'idée de l'immuabilité éternelle, celle
qui a pour base l'heptagone, celle d'un mystère vague et inquiet.
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Le dessin de ces figures, si embrouillé soit-il, se ramène à un
petit nombre de constructions faciles, où la division de la
circonférence en parties égales tient la plus large place. Voici
celui de l'entrelacs dérivé de l'heptagone; je le transcris
d'après un traité de géométrie décorative sans y rien ajouter. |
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" Décrire des circonférences
tangentes, que l'on divise en vingt-huit parties égales, par des rayons
partant du centre de ces circonférences, et par lesquelles on mène les
diagonales de six en six divisions; ou, plus simplement, on partage le
rayon en deux parties égales. On décrit une circonférence passant par
le point de division, et l'on mène les diagonales en joignant
alternativement et dans un ordre régulier les points de division de la
première circonférence et de la seconde (fig. 29)." |
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