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et nulle forme ne se prêtait mieux que le dodécagone au mouvement pyramidal dans lequel le monument converge vers son sommet. Et pourtant, l'épure du plan de la tombe baharite est des plus simples. 
Fig. 44. - Tombe du Karafah sur plan carré. (Construction du dodécagone et inscription de la coupole.) Dans le carré (fig. 44), une circonférence étant inscrite, les côtés du tambour dodécagone seront donnés par l'intersection de deux hexagones qui, inscrits à leur tour dans cette circonférence, auront respectivement les deux axes du carré pour sommets. L'intersection de leurs côtés a lieu sur les diagonales du carré, axes de similitude de la figure ainsi tracée, dont quatre côtés seront tangents aux quatre côtés du carré. 
Au dehors du tambour, l'intersection des deux hexagones détermine sur chaque angle du carré un parallélogramme auquel s'assemblent deux triangles isocèles égaux. Chacun de ces polygones devient la base d'une pyramide rectangle qui, de proche en proche, rachète le carré de la salle au tambour polygonal par une succession de glacis dièdres (fig. 45), le sommet de la pyramide angulaire affleurant la base des deux autres et le sommet de celles-ci venant s'adosser au milieu des deux côtés correspondants du tambour.

Quelquefois pourtant, on se contente d'inscrire sur le carré un tambour octogone; quatre de ses côtés sont également sur quatre côtés du carré. La transition angulaire est alors ménagée par une pyramide triangulaire dont le sommet est sur le milieu des côtés du tambour auquel il se rattache ; à moins encore qu'elle ne le soit par une pyramide quadrangulaire ayant son sommet sur l'angle du carré.

    

 

    Fig. 45. - Tombe du Karafah. (Détail de l'extérieur du tambour et de la coupole.)  
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