Ces deux principes pouvaient se plier à de nombreuses variantes,
toutes les formes qui en dérivent aboutissant à un résultat
semblable; dans la pratique, on s'en tint là.
Anthémius de Tralles et Isidore de Milet se sont immortalisés
pour avoir inscrit un cercle dans un carré..... Ceux qui
imaginèrent de lier par des rapports imperceptibles le carré au
cercle sont inconnus, ainsi que la plupart de nos maîtres du moyen
âge. Mais le dôme de Sainte-Sophie debout, Anthémius et Isidore
l'abandonnèrent aux faiseurs d'icônes, et les chargèrent de
l'enluminer de leurs personnages de mosaïque. Les Arabes puisèrent
dans l'architectonie de la voûte son décor.
La structure des coupoles du cimetière de l'iman Chaffey a
démontré par quels tâtonnements on était arrivé à ménager la
transition entre le carré de la salle et la circonférence du
dôme; l'un de leurs principaux effets avait été l'établissement
de cette succession d'arcades dont était composé chacun des
tambours, et qui, étagées sur leur périphérie, présentaient
l'aspect d'un entrelacs.
Ce fut de cet entrelacs que s'empara l'artiste. Par
l'encorbellement, il lui était possible de le projeter dans
l'espace; une polygonie en résultait, qui plus que l'autre même
était capable de lui procurer cette rêverie dont il aimait à
vivre. Vers elle il concentra tout son effort.
Ce qui n'avait été qu'un moyen constructif devint un système
ornemental incomparable, une formule expressive parfaite. L'un et
l'autre eurent leurs lois fixes et furent susceptibles de produire
à volonté tel ou tel ordre de pensées; ils passèrent aux mains
des polygonistes. Dans la trompe (fig. 46), des niches se
déroulèrent en encorbellement selon un ordre voulu, se
répartirent sur un plan arrêté à l'avance et se réunirent en
groupes de polygones réguliers.
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