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Ce ne fut cependant que vers
la fin des Baharites que 1’emploi de la faience se
généralisa. Jusque-là, la priorité est accordée au
marbre et à la mosaïque. Lorsqu'elle pénètre dans le
sanctuaire, ce n`est que pour y remplir un rôle
secondaire; elle est trop peu
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imposante, et la faiblesse de ses
nuances n'est pas à l’unisson de la splendeur grave du
reste du monument.
Cet aperçu de l'ensemble de la mosquée du XIVe siècle
serait incomplet, si l'on ne tenait compte des vitraux
de couleur sertis aux baies des fenêtres.
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Sous les Touloûnides et les
Fatimites, la claire-voie avait été le seul moyen
dont disposât l'artiste pour tamiser la lumière et en
ménager les reflets. Avec les verres de couleur, il la
répartit à son gré et la teinte selon la pensée qu’il
veut rendre ; non pas que le vitrail concourt à l'aspect
direct du sanctuaire, ainsi que cela a lieu dans
l'église gothique, puisque ce sanctuaire ouvre sur une
cour. Mais, si restreinte soit—elle, sa part dans
cet aspect est cependant assez sensible.
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Le vitrail en lui-même n`a
rien de remarquable ; c'est un
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châssis de plâtre dans lequel le dessin
est simplement découpé.
De petits morceaux de verre informes s'incrustent dans
chacune de ses mailles, le plus souvent collés à peine.
Et cependant, mis en place, ce châssis est susceptible
de produire un effet singulièrement artistique.
Le thème de son décor est celui du grand décor de la
faïence ; une gerbe de fleurs ou un cyprès ; les plus
petits n’ont qu'un fleuron ou un assemblage de polygones
(fig. 82, 83 et 84).
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