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Ce ne fut cependant que vers la fin des Baharites que 1’emploi de la faience se généralisa. Jusque-là, la priorité est accordée au marbre et à la mosaïque. Lorsqu'elle pénètre dans le sanctuaire, ce n`est que pour y remplir un rôle secondaire; elle est trop peu
imposante, et la faiblesse de ses nuances n'est pas à l’unisson de la splendeur grave du reste du monument.

Cet aperçu de l'ensemble de la mosquée du XIVe siècle serait incomplet, si l'on ne tenait compte des vitraux de couleur sertis aux baies des fenêtres.
Fig. 80. - Faience de Fostat

Sous les Touloûnides et les Fatimites, la claire-voie avait  été le seul moyen dont disposât l'artiste pour tamiser la lumière et en ménager les reflets. Avec les verres de couleur, il la répartit à son gré et la teinte selon la pensée qu’il veut rendre ; non pas que le vitrail concourt à l'aspect direct du sanctuaire, ainsi que cela a lieu dans l'église gothique, puisque ce sanctuaire ouvre sur une cour. Mais, si restreinte soit—elle, sa part  dans cet aspect est cependant assez sensible.
    

 

   
Fig. 81
Le vitrail en lui-même n`a rien de remarquable ; c'est un
Fig. 82.
châssis de plâtre dans lequel le dessin est simplement découpé.

De petits morceaux de verre informes s'incrustent dans chacune de ses mailles, le plus souvent collés à peine.

Et cependant, mis en place, ce châssis est susceptible de produire un effet singulièrement artistique.

Le thème de son décor est celui du grand décor de la faïence ; une gerbe de fleurs ou un cyprès ; les plus petits n’ont qu'un fleuron ou un assemblage de polygones (fig. 82, 83 et 84).
 
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